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Picardie Les anciens de l’Aisne ont bouclé leur marche

Les agriculteurs retraités ont recueilli près de 1 700 courriers dénonçant la faiblesse des pensions agricoles lors de leur périple. Ils veulent les remettre en mains propres au chef de l’État.

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Après douze jours de marche et douze départements traversés, trente-trois agriculteurs retraités de l’Aisne ont bouclé le 28 mai, leur périple. Il les a conduits de Villeneuve-Saint-Germain, près de Soissons, à Lamanère, dans les Pyrénées-Orientales. Cette action visait à dénoncer le trop faible niveau des retraites agricoles : « 40 % de moins que les autres corporations. »

Après l’envoi de miettes de pain au président de la République, en 2012, les retraités ont entrepris le 17 mai, cette marche, intitulée « Traversée des campagnes », pour se faire entendre. « Nous avons effectué chaque jour une dizaine de kilomètres malgré la fatigue, les cloques aux pieds, les courbatures et les aléas climatiques, témoigne Lydie Ennuyer, qui fait partie des marcheurs. Nous avons eu du vent, des trombes d’eau et des températures qui sont passées de plus de 30 °C dans l’Allier, à 5 °C, le lendemain dans le Cantal ! Nous sommes très heureux d’être arrivés à bon port. »

« Partout, l’accueil a vraiment été très chaleureux, indique Pierrette Perdereau, animatrice de la section départementale des anciens exploitants (SDAE) de la USAA de l’Aisne. Nos échanges avec les agriculteurs et les anciens des autres départements ont été enrichissants. Nous avons constaté que, quels que soient les départements et les productions, les pensions sont basses partout. »

Un accueil chaleureux

Les anciens de l’Aisne ont recueilli près de 1 700 courriers de retraités de chacun des départements traversés, auxquels il faut ajouter les courriers que des retraités de toute la France ont adressés directement au chef de l’État depuis quinze jours.

« Nous avons terminé la première étape de notre démarche, souligne Marcel Decorte, président de la SDAE. Nous allons maintenant passer à la deuxième phase en demandant à être reçu par François Hollande, à l’Élysée, afin de lui remettre ces courriers. Et cette fois, nous espérons être entendus ainsi qu’obtenir une revalorisation de nos pensions. Qui ne tente rien, n’a rien ! »

 

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