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Un vent de start-up Un vent de start-up

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L e site américain angel.co recense quelque 1 389 start-up liées à l’agriculture à travers le monde, pour un petit millier d’investisseurs. La valorisation moyenne de ces sociétés d’un nouveau genre est évaluée à près de 4 millions de dollars chacune. Au total, le montant des levées de fonds aurait atteint 25 milliards de dollars en 2015 (dont 4,6 milliards pour les seuls États-Unis).

Ce véritable feu d’artifice montre que l’agriculture n’échappe pas, loin s’en faut, aux grandes mutations qui agitent les modèles économiques (lire « À la une » pp. 14 et 15). La France elle-même n’a pas à rougir et se trouve dans le peloton de tête des « agitateurs » d’idées.

À travers ces start-up qui flirtent avec l’agriculture, une multitude de domaines sont concernés : des solutions high-tech permettant de répondre aux nouvelles réglementations et attentes sociétales, des fabrications d’aliments innovants sous contrainte environnementale, des réseaux communautaires d’achat ou de vente d’intrants ou de produits agricoles finis.

Bref, un formidable système mondial de recherche et développement disséminé… qui ne laisse pas indifférent les majors du secteur ! Qu’il s’agisse des grands groupes de l’agrofourniture ou du secteur bancaire, toujours à l’affût d’une pépite à exploiter.

Au-delà du succès d’estime de ces têtes de pont d’un nouveau monde plein de capteurs, bâti sur l’utilisation sans retenue du numérique et du big data, se pose bien sûr la question du retour sur investissement. Autrement dit, faut-il craindre une bulle ? Par essence même, le mot start-up impose un peu de réalisme : certaines péricliteront, d’autres fructifieront, et un certain nombre d’entre elles finiront dans l’escarcelle de grandes entreprises…

Quoiqu’il arrive, les agriculteurs ont intérêt à suivre ce vent porteur d’innovations. D’autant qu’il favorise des communautés de partage des savoirs à grande échelle. À l’intérieur du monde agricole, mais aussi avec le grand public.

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