Bretagne Les éleveurs de porcs s’impatientent

« Alors que les principaux concurrents du nord de l’Europe connaissent leur quatrième semaine de hausse, les éleveurs de porcs français subissent de leur côté un cours inexorablement plat, observent la FRSEA et JA Bretagne dans un communiqué du 8 décembre 2016. Le prix français est bloqué […] depuis le 31 octobre, [à un] niveau qui ne permet pas de couvrir l’ensemble des charges pour tous les éleveurs et de compenser les pertes engendrées par plusieurs années de crise. »

Les yeux rivés au Nord

Les deux syndicats estiment que le cours allemand est désormais supérieur de 10 centimes par kilo à celui de l’Hexagone. « Même le prix d’acompte danois observe une hausse pour la troisième semaine consécutive ! Le marché à l’exportation est donc particulièrement dynamique. Alors qu’il n’y a aucun stock en France et en Europe, que les frigos sont vides, que l’exportation tire, les éleveurs ne comprennent pas que le prix payé ne reflète pas cette fluidité relative. »

Les pays du Nord bénéficient de la demande active des pays de l’est de l’Europe, un marché de proximité pour eux. « Faut-il comprendre que les acteurs de l’aval sont déjà positionnés pour les promos de janvier et maintiennent le prix artificiellement bas en fin d’année en prévision des négociations avec les GMS ? interrogent la FRSEA et JA. Les éleveurs doivent bénéficier des hausses actuelles et du dynamisme à l’exportation car leurs trésoreries ont besoin d’être confortées pour envisager l’avenir et permettre d’investir dans les exploitations. »