Bio Le futur règlement européen ne convient pas à la France
Les organisations bio françaises, soutenues par Stéphane Le Foll, insistent pour que des points essentiels figurent dans le futur règlement bio européen, qui pourrait être adopté les 12 et 13 décembre à Bruxelles. Leurs exigences : un contrôle annuel, le maintien du lien au sol, l’harmonisation des protocoles en cas de contamination des produits bio.
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Les discussions sur le nouveau règlement bio européen, commencées en mars 2014, pourraient bien se terminer les 12 et 13 décembre prochains, si le Conseil des ministres de l’Agriculture européens décidait de l’adopter. Une perspective qui inquiète les organisations bio françaises, relayées par Stéphane Le Foll dans un courrier qu’il a adressé le 2 décembre 2016 au commissaire Phil Hogan. L’occasion pour lui de rappeler quatre points essentiels pour les Français :
• Le contrôle sur place au moins une fois par an de chaque opérateur (pas seulement le producteur, mais aussi les acteurs de l’amont et de l’aval),
• L’harmonisation au niveau européen des protocoles en cas de contamination des produits bio et mesures de compensation des producteurs bio,
• Le maintien du lien au sol, notion non reconnue par les pays du nord de l’Europe,
• Un fonctionnement facilité pour les importations des produits bio des régions ultra-périphériques (*).
Vision ultralibérale des européens du Nord
« L’Assemblée des chambres d’agriculture (APCA) et les principales organisations du secteur bio militent pour conserver une différentiation forte et marquée des produits bio », avait insisté Jacques Pior, responsable du dossier bio à l’APCA, lors d’une rencontre avec la presse le 6 décembre. Dans son viseur, la vision « ultralibérale » des pays du nord de l’Europe (Finlande, Suède et Danemark notamment) qui ne se préoccupent pas du lien au sol. Le texte propose heureusement quelques avancées, en particulier sur l’exigence des produits importés de respecter le cahier des charges européen.
En cas de désaccord au prochain conseil, le projet de règlement sera rediscuté… et repartira pour un cycle de réflexion, qui ne sera pas la priorité de la prochaine présidence maltaise en janvier 2017 !
Sophie Bergot(*) L’UE compte neuf régions ultrapériphériques géographiquement très éloignées du continent européen : Guadeloupe, Guyane française, Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Martin, Madère et les Açores, îles Canaries.
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