Journées techniques ovines À la recherche de la performance pour produire plus d’agneaux

« Le nombre de participants s’établit dans la moyenne des éditions précédentes qui se déroulent tous les deux ans », souligne Pierre-Guillaume Grisot, responsable de l’organisation. Ces journées s’inscrivent dans le cadre d’Inn’Ovin, le programme de reconquête ovine dont l’ambition est de produire plus d’agneaux pour satisfaire la demande. L’objectif étant d’augmenter de 10 %, le nombre d’agneaux produits, d’ici à 2020.

Au programme des deux journées, de nombreux thèmes techniques, comme la sélection génétique d’animaux résistants aux strongles gastro-intestinaux, ou l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer ses résultats ont été développés.

La preuve par l’exemple

Les visites d’élevages ont montré qu’il était possible de dégager de très bonnes marges brutes en production ovine. Pascal Crespy, en particulier, à la tête de 388 noires du Velay, au Monastier-sur-Gazeille, a atteint 178 € par brebis, cette année. C’est le résultat d’un produit de 278 € par brebis, obtenu en commercialisant des agneaux sous la marque Agneaux Noirs du Velay et des reproducteurs.

Du côté technique, Pascal Crespy a adopté un système accéléré de trois agnelages en deux ans. Il enregistre une productivité numérique de 198 % et un poids moyen à trente jours des mâles doubles de 11,4 kg, parmi les plus élevés de la race. La gestion de la surface fourragère, entièrement en herbe, est organisée de manière à valoriser l’herbe au bon moment, avec un parc matériel performant.

L’absence de céréales sur l’exploitation implique des achats conséquents en concentrés (262 kg par brebis), mais ils n’ont pas grevé les résultats économiques avec un EBE à 54 % et un revenu disponible de plus de 47 000 € par UMO.

(1) Institut de l’élevage, Interbev Ovins, les chambres d’agriculture, Coop de France, Races de France, la Fédération nationale ovine et la Bergerie nationale de Rambouillet.