Santé animale Vers une possible utilisation des autovaccins chez les ruminants
Dans un avis signé le 8 novembre 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) donne son feu vert à la possibilité d’utiliser des autovaccins chez les ruminants sous certaines conditions.
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Dans le cadre du plan Ecoantibio 2017, l’Anses a été saisie par la Direction générale de l’alimentation d’un projet d’arrêté « relatif à la préparation des autovaccins à usage vétérinaire destinés aux ruminants ». L’agence émet un avis favorable à leur utilisation « en raison d’un intérêt thérapeutique sur certaines maladies bactériennes en l’absence de vaccins autorisés notamment chez les petits ruminants ».
Des précautions à prendre
Elle liste néanmoins une série de recommandations pour la réalisation des prélèvements et la préparation des autovaccins, à savoir :
- Éviter l’emploi de certains tissus pour l’isolement de l’agent bactérien responsable ;
- Effectuer chez le préparateur au moins trois repiquages en milieu solide avant ensemencement de milieux de fabrication de la biomasse, en minimisant autant que faire se peut la prise d’essai à chaque opération ;
- Privilégier des matériels à usage unique sur toute la chaîne de préparation des autovaccins ;
- Rappeler sur l’étiquetage des doses vaccinales l’espèce cible de ruminants ainsi que l’exploitation (n° de cheptel par exemple) concernée par l’emploi exclusif de cet autovaccin.
Ce projet abrogerait l’arrêté du 2 décembre 2003 « portant interdiction de la préparation, la mise sur le marché, la prescription, la délivrance, l’administration, l’importation et l’exportation des autovaccins à usage vétérinaire destinés aux bovins, ovins ou caprins, à base de produits d’origine bovine, ovine ou caprine ».
L’Agence recommandait déjà en 2013 « d’étudier la possibilité d’une révision de la réglementation concernant les autovaccins chez les ruminants en raison de l’évaluation très favorable de la situation épidémiologique des encéphalopathies spongiformes aiguës (ESST) en France ».
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