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Élevage France Conseil Élevage veut accompagner les éleveurs et leurs conseillers

Les organismes de contrôle de performance et de conseil se sont organisés pour poursuivre leur appui aux producteurs dans la crise, mais aussi à conforter leurs conseillers parfois démunis face aux difficultés actuelles des éleveurs laitiers et allaitants.

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« Cette année, lors de l’assemblée générale de France Conseil Élevage (FCE), qui aura lieu le 17 novembre 2016 à Poitiers, il a été choisi de ne pas parler d’innovation, mais de se focaliser sur les hommes », a résumé Serge Bazin, directeur de FCE, le 9 novembre à Paris. Objectif : « mettre en valeur nos conseillers, qui en cette période de crise, sont en première ligne » face aux difficultés de nombreux éleveurs.

« Relation durable et confiance »

Il a insisté sur « la relation durable et la confiance » entre les éleveurs et leurs conseillers, qui permettent d’être extrêmement réactifs face à des situations d’urgence. « Cette relation construite sur du temps long permet une connaissance fine de l’élevage, et une bonne compréhension de l’éleveur et de ses motivations. » Cette proximité a permis de réagir rapidement face à la mesure européenne d’aide à la réduction de la collecte, décidée en août pour une application à partir d’octobre. Une source de satisfaction pour Dominique Davy, le président de FCE.

« Aider les conseillers à gérer les situations de crise »

Pour autant, les conseillers ne sont pas préparés, ni formés, à accompagner des éleveurs en grande difficulté, qui nécessite un suivi davantage humain que technique. Pour y remédier, FCE a élaboré un « outil méthodologique en 10 points » pour aider les conseillers à gérer les situations de crise », a expliqué Agnès Lejard, en charge du conseil à FCE : repérer les signes annonciateurs, écouter le ressenti de l’éleveur, l’aider à objectiver ses difficultés, savoir à quels interlocuteurs les adresser éventuellement (MSA ou autre)…

 

En 2016, le nombre de points de collecte devrait diminuer de 10 % environ, le double de la tendance habituelle. Les adhérents aux organismes de conseil en élevage (OCEL) devraient reculer du même ordre, estime Serge Bazin. Pour autant, les éleveurs qui arrêteraient totalement l’adhésion à leur OCEL sans pour autant cesser l’élevage, seraient peu fréquents. Les adhérents ont pu réduire les prestations de contrôle de performance, mais rarement le conseil.

Environnement et économie font bon ménage

Agnès Lejard a également dressé le bilan du projet Life Carbon Dairy, lancé en 2013 pour une durée de cinq ans, sur la problématique de développement durable et de bilan carbone de la production laitière. Y sont également associés l’Institut de l’élevage et les chambres d’agriculture de six régions. L’objectif est de réduire de 20 % l’empreinte carbone de l’élevage laitier en 2020 par rapport à 2010. Le réseau FCE a réalisé 3 900 diagnostics, intitulés Cap2ER, dans ce cadre. Le constat : concernant les émissions brutes de gaz à effet de serre, on constate peu de différences selon les systèmes d’élevage. En revanche, les systèmes herbagers les compensent davantage, grâce au stockage de carbone dans les prairies, et ont un impact positif sur la biodiversité.

 

Faisant suite à ce travail, un plan d’action a été élaboré, en quatre axes de travail : réduire le nombre d’animaux improductifs (en particulier les génisses laitières), optimiser l’alimentation du troupeau, optimiser les apports azotés sur cultures, réduire la consommation d’énergie. Il s’avère qu’environnement et économie sont positivement liés, puisqu’une meilleure performance technique en termes de bilan carbone se traduit par une baisse des charges de 14 €/1 000 l de lait (soit 7,5 % d’écart entre les élevages « à bas carbone » et les autres), sans dégradation du produit lait. Donc une meilleure performance économique puisque la marge brute est supérieure de 10 €/1 000 l dans ces mêmes élevages. »

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