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Signes officiels de qualité Des anomalies dans le commerce des AOP/IGP

34 % des opérateurs contrôlés présentent des anomalies selon l’enquête de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) sur les AOP et IGP ou « produits de montagnes » vendus en France. Le taux de non-conformité monte à 67 % pour la vente à distance.

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Pour les années 2014 et 2015, les contrôles de la DGCCRF sur les signes de qualités applicables aux produits agricoles et aux denrées alimentaires ont relevé 34 % d’anomalies. Ces résultats ont été obtenus après 1 409 contrôles, effectués sur les AOP/IGP et « produits de montagne » français et européens vendus dans l’Hexagone. Tous les types de ventes, du circuit court à la GMS en passant par la vente en ligne, ont été contrôlés.

Le pain, les céréales, les gâteaux ou les pâtes sont les plus touchés

La synthèse de ces contrôles, publiée le 7 novembre 2016, révèle que le pain, les céréales, les gâteaux ou les pâtes sont les produits les plus touchés par ces anomalies. 40 % d’entre eux sont en non-conformité avec la réglementation. Ce taux descend à 30 % pour les produits laitiers et 28 % pour les viandes et abats.

Toutes catégories de produits confondues, la vente à distance est le mode de commercialisation qui présente le plus de problèmes. 67 % des contrôles sur ce type de commercialisation se sont révélés non-conformes.

Autre anomalie relevée, les règles d’étiquetages n’ont pas été respectées dans 30 % des cas. Il s’agit par exemple de l’absence de la mention IGP sur des « Volailles d’Auvergne ». La DGCCRF a également remarqué des défauts de traçabilité sur 14 % des produits ou encore 17 % de taux de non-conformité vis-à-vis de la nouvelle réglementation « produit de montagne ».

Le beurre ne fait pas le croissant

Les produits transformés sont aussi soumis au contrôle de la DGCCRF. L’organisme a relevé par exemple des « appositions du logo AOP sur des viennoiseries élaborées avec du beurre AOP laissant accroire que les viennoiseries sont AOP » ou encore « utilisation d’haricots non IGP dans des conserves portant la mention « Haricots tarbais ».

« Le taux élevé d’anomalies, tout comme l’entrée en vigueur de nouvelles règles européennes d’étiquetage au début de l’année 2016, justifie un maintien de la pression de contrôle […] afin d’assurer aux consommateurs une information loyale sur les produits », précise le service du ministère de l’économie et des finances.

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