Vin Une récolte en baisse de 12 % par rapport à 2015
Selon les estimations établies au 1er octobre par le ministère de l’Agriculture, la récolte viticole s’élèverait en 2016 à 42,2 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 12 % à celui de 2015 et de 9 % à la moyenne des cinq dernières années. Il s’agirait de l’une des plus faibles productions depuis 30 ans.
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Toutes les catégories de vins seraient touchées par cette baisse, et plus particulièrement les vins pour eaux-de-vie (–22 % sur un an) et les autres vins (–23 %), indique le ministère dans sa note de conjoncture.
La baisse sur un an de la production estimée est principalement la conséquence du gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire) et de la sécheresse en zone méditerranéenne. Des dégâts liés à la grêle en Charente, Bourgogne-Beaujolais et Languedoc-Roussillon ont amoindri aussi le potentiel de production.
Des dégâts de mildiou ont accentué, dans certaines régions, la baisse de la production (Val de Loire et Champagne). Après un début d’été pluvieux dans la plupart des régions, à l’exception du pourtour méditerranéen, le reste de l’été a connu un temps très sec et une canicule au début de septembre qui ont bloqué la maturation des raisins. La sécheresse dans les vignobles méditerranéens s’est aggravée depuis la dernière prévision au 22 août.
Les précipitations de la mi-septembre ont été bénéfiques aux vignobles des régions dont les vendanges n’avaient pas débuté, en gommant le stress hydrique et en permettant la poursuite de la véraison. Cependant, elles sont arrivées tardivement dans les vignobles du Midi, alors que les vendanges étaient déjà bien avancées. De ce fait, la production des bassins des vignobles méditerranéens est encore revue à la baisse depuis la dernière prévision.
Dans de nombreux vignobles, la baisse de la production s’accompagne d’une grande hétérogénéité de la production selon les parcelles ou les cépages.
Les premières vendanges se sont déroulées dans des conditions sanitaires relativement bien préservées, à l’exception des régions du littoral de la façade atlantique (Charente et Val de Loire), où des foyers de pourriture ont commencé à se développer.
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