Fusion de Bayer et de Monsanto La Confédération paysanne dénonce la création d’un « monstre »
Le syndicat agricole, qui considère que ce rachat « met en danger la souveraineté alimentaire », appelle les autorités de la concurrence à refuser la création d’un tel « monopole prédateur » sur le marché des semences et des pesticides.
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Faisant suite à l’annonce du rachat du groupe américain Monsanto par l’allemand Bayer, la Confédération paysanne s’inquiète dans un communiqué paru le 15 septembre 2016 que « c’est la prise de contrôle du tiers du marché des semences par une entreprise qui contrôle déjà 17 % du marché des pesticides (et atteindra 27 % avec Monsanto). »
Le syndicat agricole dénonce ainsi « la mise sous dépendance des paysans qui n’auront plus d’autres choix que d’acheter les produits de ce nouveau monstre ». « Le groupe aura le champ libre pour la commercialisation de quantité de produits », estime la Confédération paysanne, pour qui ce rachat à 59 milliards (d’euros, ndlr) « met en danger la souveraineté alimentaire ».
L’organisation syndicale appelle ainsi les autorités de la concurrence « à refuser la création d’un tel monopole prédateur sur le marché des semences et des pesticides ». « L’avenir de l’agriculture passera par l’autonomie des paysans, pas par la dépendance aux multinationales. »
L’accord de fusion entre Bayer et Monsanto doit donner naissance au leader mondial des semences et de la chimie, sous réserve du feu vert des autorités de la concurrence.
I.E.
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