Récoltes Baisse de la production de 4 à 31 % selon les cultures
Par rapport à 2015, année record, la production de blé tendre recule de 31 %, celle du blé dur de 19 %, l’orge de 22 % et le maïs grain de 7 %. D’après les estimations d’Agreste au 1er septembre, celles de pomme de terre et betterave diminueraient aussi, malgré des hausses de surfaces.
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Dans sa dernière note de conjoncture, datée du 12 septembre, Agreste, service de la statistique du ministère de l’Agriculture, fait le point sur les estimations des surfaces et productions.
« Plus faible niveau depuis 2003 »
Avec 55,4 Mt, le niveau de production des céréales est le « plus faible niveau depuis 2003 ». Par rapport à 2015, année record, la production de blé tendre recule de 31 %, celle du blé dur de 19 %, l’orge de 22 % et le maïs de 7 %.
Après avoir été estimée à 37 Mt (millions de tonnes) en juillet puis à 29,1 Mt en août, la production de blé tendre tombe finalement à 28,2 Mt au 1er septembre, soit 24 % de moins que la moyenne de 2011 à 2015. Cette chute est liée à un effondrement des rendements de 27 % par rapport à 2011-2015, voire plus, dans le Centre-Val de Loire et dans l’Île-de-France notamment. La moyenne nationale est à 54 q/ha… soit un niveau proche de celui du début des années 1980.
La production nationale de blé dur, à 1,5 Mt, a reculé malgré une hausse des surfaces emblavées (+14 %). La moyenne nationale est soutenue par les rendements de la moitié sud du pays et plombée par ceux obtenus dans le Centre-Val de Loire. Dans cette Région, les rendements ont chuté de 65 % par rapport à 2011-2015.
En orge, la production atteint 10,1 Mt (8 % par rapport à la moyenne de 2011 à 2015). La forte pression parasitaire et les conditions climatiques ont fait chuter les rendements de 16 % (orges de printemps) et 17 % (orges d’hiver).
Du maïs grain basculerait en fourrage
Les cultures d’été ont été pénalisées par le manque de pluie des mois de juillet août. Ainsi, la récolte de maïs grain, qui se fera sur 6 % de surface en mois par rapport à 2015, est estimée à 12,8 Mt, soit 7 % de moins qu’en 2015 et 19 % de moins par rapport à 2011-2015. La production de maïs fourrage perdrait 4 % sur un an (avec des surfaces stables), et 11 % par rapport à la moyenne de 2011 à 2015. Agreste note que la répartition entre maïs grain et maïs fourrage pourrait évoluer, notamment pour les parcelles trop sèches, et au profit du fourrage.
–7 et –13 % de rendement pour le tournesol et le colza
Marquée par un retrait de 15 % des surfaces et par une diminution du rendement (7 %), la balance de la production de tournesol serait positive (+3,3 %) sur un an. Ceci est lié au fait que les rendements de 2015, marqués par la sécheresse, étaient faibles. Avec une estimation à 1,2 Mt, elle resterait tout de même inférieure de 21 % à la moyenne de 2011 à 2015.
Agreste estime la production de colzaà 4,7 Mt, soit 12 % de moins que l’année dernière. Au niveau national, le rendement a chuté de 13 % sur un an (10 % par rapport à la moyenne quinquennale), les régions les plus touchées étant l’Ile-de-France, l’Est et les Hauts-de-France.
Malgré une légère hausse des surfaces, les récoltes de betteraves et de pommes de terre n’augmenteraient pas. La production de pommes de terre de conservation et de demi-saison, estimeée à 5,2 Mt, est en baisse de 3,7 % sur un an.
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