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Cerpam Financement en baisse pour le pastoralisme

© M.-F. Malterre / GFA

L’équilibre des comptes s’annonce rude pour le Centre d’études et de réalisations pastorales Alpes Méditerranée (Cerpam), pour les années à venir. L’organisme qui tenait son assemblée générale le 9 septembre 2016 au col des champs dans les Alpes-Maritimes a présenté un budget prévisionnel « amputé » de 100 000 € puisque l’État ne reconduira pas la dotation qu’il versait ces dernières années au titre de la convention interrégionale pour le massif alpin.

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« Des coupes sombres ont été réalisées car l’enveloppe destinée à l’agriculture est passée de 4 millions d’euros à 1 million d’euros », a indiqué Éliane Bareille, la vice-présidente du conseil régional en charge du pastoralisme, indiquant qu’elle n’approuvait pas les choix faits. Le dossier de la ferme expérimentale de Carmejane a lui aussi été rejeté.

« Un dysfonctionnement majeur »

« Cela va mettre en très grande difficulté la ferme de Carmejane, a-t-elle ajouté. Il y a un dysfonctionnement majeur. Sans compter que je ne suis pas sûre que la répartition Rhône-Alpes-Auvergne et Provence-Alpes-Côte d’Azur soit tout à fait équilibrée. »

Pour Marc Dimanche, le directeur du Cerpam, « le comité de massif des Alpes a fait délibérément le choix de ne pas subventionner l’agriculture et le pastoralisme. Sur les 97 millions d’euros, il a décidé de n’affecter que 1 million d’euros à ce secteur alors que c’est l’emblème de la région. » Les comités des autres massifs semblent avoir été beaucoup moins sévères pour leur agriculture.

Réorganisation en vue

Au Cerpam, une réorganisation se profile. « La dotation représente un poste d’animation, voire plus », a précisé, avec émotion, Francis Solda, le président de l’organisme. On ne licenciera personne en 2016 car un départ à la retraite est prévu, mais nous n’embaucherons pas. » L’organisme gardera un technicien par département également.

Eliane Bareille a aussi indiqué qu’elle restait aux côtés des éleveurs contre la prédation. « Nous travaillons sur le dossier de la convention de Berne, a-t-elle dit. Nous avons conscience que c’est difficile, mais nous ne voulons pas baisser les bras. »

M.-F. Malterre

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