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Apiculture Modification des assolements et météo mettent à mal la production de miel

Baisse des surfaces de colza, de tournesol, de prairies permanentes et conditions printanières humides : le Réseau Biodiversité pour les abeilles s’inquiète de la baisse de production de miel cette année.

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Le Réseau Biodiversité pour les abeilles s’alarme de « l’inquiétante baisse » des surfaces de colza et tournesol qui a des « conséquences directes sur la disette alimentaire qui frappe les butineuses ».

« Après avoir culminé à 1,2 Mha en 1991, les surfaces de tournesol ne cessent de décliner, s’inquiète le Réseau dans un communiqué paru jeudi. Elles avaient déjà fondu de moitié l’an dernier avec seulement 618 000 ha. La diminution se poursuit malheureusement cette année avec 587 000 hectares. C’est le niveau le plus bas depuis 1985. » Du côté du colza, la situation est également inquiétante notamment dans l’ouest de la France du fait de la propagation de l’orobanche.

« Cette diminution des surfaces de colza et de tournesol est très problématique pour l’apiculture, estime Philippe Lecompte, apiculteur bio professionnel et président du Réseau Biodiversité pour les abeilles. En moyenne, ces cultures agricoles assurent les deux tiers de la production annuelle de miel français. »

Autre raison de la perte de ressource alimentaire pour les abeilles : la disparition des prairies dans les paysages agricoles. « Depuis les années 1980, on a perdu 4 millions d’hectares de prairies », s’alarme Philippe Lecompte. Et c’est sans compter la réduction récente des jachères apicoles, qui ne bénéficient plus d’incitations dans le cadre de la Pac.

Le réseau Biodiversité pour les abeilles regrette « l’absence de prise en compte de l’évolution des assolements en agriculture et de la non-valorisation de la jachère apicole ». Avec pour conséquence directe, une baisse de la production de miel. Celle-ci ne devrait pas dépasser les 10 000 à 12 000 tonnes selon le Réseau. La météo y est aussi pour quelque chose : « Le temps particulièrement humide de ce printemps n’a pas favorisé la disponibilité d’une ressource nectarifère et a perturbé le développement des colonies », explique le réseau, qui demande le développement des outils de stockage de la production de miel et de régularisation de la mise sur le marché.

I.E.

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