Aliments composés Les fabrications d’aliments du bétail poursuivent leur recul
En France, toutes les filières accusent un recul des productions d’aliments composés au mois de mai. En bovins, la baisse est surtout le fait de la demande en vaches laitières. En volailles, c’est la filière des palmipèdes gras qui impacte l’activité. En revanche, la production globale est en hausse en Europe.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
En mai, la production d’aliments composés poursuit son recul (–0,7 %), à 1,52 million de tonnes (Mt), constatent le Syndicat national de l’alimentation animal (Snia) et Coop de France nutrition animale dans leur note de conjoncture mensuelle publiée le 20 juillet. Celle-ci souligne que, « en raisonnant à nombre identique de jours ouvrés, cette baisse se chiffrerait à plus de 10 % ». Le Snia et Coop de France ne livrent aucune analyse de cette évolution négative, liée à la crise qui traverse les différentes filières d’élevage.
Le secteur bovin (–5,3 %) reste très impacté par la baisse de la demande en aliments pour vaches laitières (–8,6 %). Les aliments pour volailles reculent de 1,6 %, surtout du fait des palmipèdes gras, dont la chute de 53 % est presque compensée par la bonne tenue des ventes en dindes (+6,6 %), pondeuses (+5,7 %) et poulets (+2,6 %). Les aliments pour porcins se maintiennent à l’équilibre. Quelques progressions sont à note en lapins (+2,8 %) et chevaux (+4,1 %).
Sur les cinq premiers mois de l’année, la baisse globale approche 400 000 t (–4,8 %), dont près de 180 000 t pour les seuls aliments pour vaches laitières et de 150 000 t pour les palmipèdes gras. « À noter en porcs la baisse de production de 5 % des aliments pour truies, ainsi qu’un renversement de tendance en poulets de chair (–2,3 %), notamment sur l’exportation ».
Sur les onze premiers mois de la campagne de 2015-16, la production totale d’aliments composés est en recul de 405 000 t (–2,2 %). Les fabrications en bovins baissent de 7,2 %, toujours du fait d’un recul de la demande en vaches laitières (–10 %). En aliments pour porcs, le recul est de 1,7 %. Le secteur des volailles est en baisse de 1,3 % : la chute de plus de 150 000 t (–16,5 %) en palmipèdes gras est partiellement compensée par les reprises d’activité en poulets de chair (+1,4 %) et en dindes (+0,8 %). La baisse se poursuit en lapins (–3,6 %).
Selon la Fédération européenne des fabricants d’aliments (Fefac), la production européenne en 2016 devrait reculer de 0,7 %, avec notamment une baisse de 1,5 % de la production d’aliments pour porcs. En 2015, les volumes avaient progressé de 0,9 % à 154,7 Mt (hors pet food). Cette hausse était due essentiellement aux aliments pour volailles (53,3 Mt ; +2,5 %) et aux aliments pour porcs (50,2 Mt ; +0,6 %). En revanche, on constatait déjà un recul global des aliments pour bovins (42,4 Mt ; –0,7 %).
Toujours en 2015, l’Allemagne est leader européen à 23,3 Mt (–2,3 %). Elle est talonnée par l’Espagne, qui a porté sa production globale de 21,6 à 22,3 Mt (+3,3 %). Vient ensuite la France (21,07 Mt ; –0,5 %).
Pour accéder à l'ensembles nos offres :