3. Bien dans ses bottes 3. Bien dans ses bottes
Aux avant-postes lors de ces difficiles derniers mois, les femmes d’Ille-et-Vilaine ont partagé des expériences positives sur le mieux-être.
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«Bien dans ses bottes pour surfer sur la crise. » La journée organisée le 18 octobre par le groupe « Agriculture au féminin » de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine annonce la couleur. L’esprit de la journée : « Nous ne changeons pas le décor, ni les acteurs mais utilisons des méthodes simples pour aller bien. » Les agricultrices veulent savoir comment cultiver le mieux-être.
Lors d’ateliers pratiques menés par Manuella Lemarié Doledec, coach, et Hélène Cozannet, relaxologue (lire l’encadré ci-dessous), chaque agricultrice a pioché des idées applicables au quotidien.
Trouver l’origine du stress
Manuella Lemarié Doledec est coach de vie à Gévezé (Ille-et-Vilaine). « Face aux soucis de la vie, certains y pensent mais ne s’y arrêtent pas ; d’autres y pensent plus souvent ; enfin, certains y pensent tout le temps et là, ça devient compliqué. Ces tracas génèrent du stress, qui entraîne trois attitudes possibles : attaquer, fuir, se figer. »
Quelle est l’origine du stress ? « Dans une journée, nous avons besoin d’objectifs et de défis mais nous en mettons trop sur nos épaules. Or, nous avons des limites. L’équilibre entre les deux permet d’être moins stressé. Pour ne pas aller dans le mur, il faut savoir lâcher des choses. C’est un acte courageux de prendre soin de soi », affirme-t-elle.
L’alarme du stress a pour effet de déconnecter le cerveau de la raison (le cortex) afin de ne pas réfléchir. Il existe cependant des techniques pour se reconnecter : boire de l’eau, respirer, chanter, bouger…
Gérer Les émotions
Peur, colère, tristesse, joie, amour… La gestion de l’émotion est un autre élément important du bien-être. « Les émotions nous donnent des informations sur nous-même. Sans elles, nous sommes incapables de prendre des décisions. Elles sont vitales. Encore faut-il les reconnaître et s’en servir comme moteur », assure la coach.
Prenons l’exemple de la colère. « On ne fait pas toujours ce qu’on veut. De cette frustration peut monter la colère. Le plus souvent, on la garde pour soi. Parfois, elle déborde sur le premier venu, sur notre entourage et dans tous les sens. Comment évacuer cette colère ? Tout d’abord, essayons de nous calmer physiologiquement dans un cadre propice : en criant, en chantant à tue-tête, en tapant dans un punching-ball. Il faut que ça sorte. Ensuite, désamorçons-la en l’analysant pour nous donner une information apaisante. Par exemple, j’avais prévu de consacrer mon après-midi aux papiers. Or, je n’ai pas fini les déclarations car il a fallu aider pour un vêlage difficile. Cherchez votre besoin : ici, les déclarations doivent partir le lendemain en temps et en heure. Mieux vaut se servir de cette colère comme moteur, par exemple, en s’attaquant au rangement de votre bureau. »
Ecouter l’autre
Selon Manuella Lemarié Doledec, l’écoute empathique des autres est une bonne technique de relaxation. « Trop souvent, nous écoutons l’autre non pas pour comprendre mais pour lui répondre. Or, chacun a sa propre carte du monde, sa propre façon de voir les choses. Prenons le temps de reformuler ce qui vient de nous être dit. Pour vraiment écouter l’autre, mieux vaut se mettre dans sa carte du monde. C’est l’écoute empathique, une pratique à développer notamment par les responsables professionnels qui sont confrontés aux coups de téléphone de nombreux collègues qui vont mal. »
En période critique, elle conseille trois techniques inspirées du coaching sportif : « Avoir la mémoire courte (être ici et maintenant, éviter de penser à ce que je ne peux pas changer), refaire des choses simples, et surtout ne pas être son pire ennemi : sachons nous encourager nous-même. »
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