« Nous entretenons les parcours et les e « Nous entretenons les parcours et les estives »
Le Gaec des Alpages pérennise la ressource de ses 800 brebis.
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Vice-champion du monde des jeunes bergers en 2014, Gaël Eyssautier vient de s’installer, avec sa mère Nadine, à Saint-Benoist, dans les Alpes-de-Haute-Provence (1). L’ambition du jeune éleveur, à la tête d’un troupeau de 600 brebis mérinos, est de valoriser les 250 ha de l’exploitation familiale, dont 200 ha sont composés essentiellement de parcours boisés. Sandrine Carletti, son amie, rejoindra bientôt le Gaec des Alpages avec un troupeau de 200 mourérous, conduit en sélection. Dans cette zone de haute montagne, ils organisent leur système pour avoir suffisamment de ressource sur pied à proposer à leurs troupeaux du printemps à la fin décembre. C’était aussi la stratégie des parents de Gaël, qui avaient opté pour la production laitière en conduisant 50 montbéliardes. « La moitié des agnelages sont calés au printemps, juste avant la pousse de l’herbe », explique-t-il. À partir du mois d’avril, les brebis sont conduites sur les prairies autour de la bergerie. « Dès le mois de juin, ces pâtures sont sèches », précise Gaël. Le troupeau est envoyé sur le quartier du Pra Pelet, dans la commune de Saint-Martin-d’Entraunes (Alpes-Maritimes), entre 1 500 et 1 700 m d’altitude, sur les pistes de la petite station de ski de Val Pelens. Cette pelouse a gardé des caractéristiques prairiales et comprend des zones boisées et les mélèzes ont tendance à gagner du terrain…
Broyage des arbustes
En 2015, le Gaec a souscrit une MAEC (mesure agroenvironnementale et climatique). Celle-ci vise à soutenir les éleveurs pour maintenir la mosaïque de prairies humides méditerranéennes et de pelouses sèches. Le suivi du pâturage et des interventions mécaniques, comme le broyage des arbustes, sont nécessaires et contrôlés régulièrement. Cette aide est prévue pendant cinq ans et s’inscrit dans la continuité des contrats territoriaux d’exploitation (CTE).
En juillet, les troupeaux rejoignent l’estive du groupement pastoral du Val d’Entraunes. Ils redescendent en partie au Pra Pelet, début septembre. « À ce moment-là, les premiers agneaux sont alors bons à vendre et ils n’ont consommé que de l’herbe », se réjouit Gaël.
(1) Gaël Eyssautier a présenté son exploitation lors de l’assemblée générale du Centre d’études et de réalisations pastorales Alpes Méditerranée (Cerpam), qui s’est déroulée au col des Champs le 9 septembre dernier.
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