Récolte du foin : jusqu’à 1 tonne tombe Récolte du foin : jusqu’à 1 tonne tombe au sol lors du chantier

«Le rendement moyen de notre parcelle d’essais après pressage était de 5,4 tonnes de matière sèche à l’hectare, alors que nous avions évalué le stock sur pied à 6,4 t de MS/ha », a expliqué Pierre Lépée, conseiller machinisme à la chambre d’agriculture de la Creuse, lors d’une conférence au Salon de l’herbe (1).

Les pertes varient selon les outils et le programme de récolte choisi. Des analyses des tiges et feuilles tombées au pied des chaumes ont montré qu’elles étaient particulièrement riches en azote. « Le chantier n° 2, utilisant la faucheuse classique est celui qui a généré le moins de pertes, mais c’est aussi celui où le taux de matière sèche au pressage était le plus faible (78 %), souligne Pierre Lépée. Il aurait fallu attendre le lendemain pour atteindre un taux optimal. »

Les pertes à la fauche avec une conditionneuse à doigts sont supérieures de 38 % à celles de la faucheuse classique. Le chantier n° 5, avec andain éparpillé, a permis d’exposer plus vite le fourrage au soleil et de faire l’impasse sur un fanage. Le passage de la faneuse le lendemain a cependant généré, à lui seul, autant de pertes que deux passages de faneuse réalisés dans la plupart des autres essais.

Peu de pertes au pressage

Le conditionneur à doigts tournait à 1 000 tours par minute. De nouveaux essais seront prochainement réalisés à 780 tours par minute. « Dans tous les cas, les pertes sont pratiquement nulles au pressage, insiste Pierre Lépée. Mais nous avions choisi de réaliser de gros andains, pour que le débit du chantier de pressage soit important. Le liage filet, plus rapide qu’un liage ficelle, réduit les risques de pertes également.»

(1) Le Salon de l’herbe et des fourrages s’est tenu de 1^er au 2 juin 2016 à Villefranche-d’Allier (Allier).

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