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Implantation d’une culture Repousser la date de semis pour favoriser le désherbage

Les problèmes de désherbage sont fréquents : ray-grass et vulpin infestent les champs. En face, les traitements sont de moins en moins efficaces et de plus en plus coûteux. Semer plus tard une culture d’hiver permet des économies de désherbage. C’est aussi un risque : si les conditions climatiques empêchent le semis, il faudra opter pour une culture de printemps.

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Semis à la fin d’octobre

80 % d’adventices en moins

Plusieurs essais démontrent qu’il est possible de lutter contre les adventices en décalant la date de semis. Joël Lorgeoux, responsable du département agronomique de la Scael, une coopérative d’Eure-et-Loir, explique les résultats d’un essai. « Nous avons semé une première bande de blé le 12 octobre, puis une le 26 octobre. Le résultat du décalage de la date de semis est clair : 200 ray-grass/m2 pour la première modalité et 40 pour la seconde. Le fait de semer plus tard permet ainsi de diminuer la pression des adventices de 80 %. Avec des désherbages pré-levée ou post-levée, l’efficacité est au maximum de 60 % pour les semis de début octobre, alors qu’elle atteint 90 % pour des semis tardifs. »

Impossibilité de semer

Opter pour des cultures de printemps

En décalant la date de semis, il est possible que les conditions climatiques ne permettent plus de semer. Il faut alors se tourner vers des cultures de printemps. En priorité le maïs pour ceux qui peuvent irriguer, ou bien le lin de printemps, le sarrasin, le tournesol… Avec un coût de production de près de 950 €/ha, le soja peut être une solution. Mais c’est une culture à risque : à 5 q/ha près (entre 20 et 25 q/ha en non irrigué), la marge nette peut être de 220 €/ha, ou de 6 €/ha !

Plus économiques qu’un désherbage

Les cultures de printemps sont moins bien valorisées sur le marché, mais sont-elles pour autant moins rentables ? « Elles sont sûrement plus économiques qu’un désherbage peu efficace », pointe Maxence Legendre, conseiller à la chambre d’agriculture du Loiret. Sans compter l’effet les années suivantes : elles peuvent casser le cycle des graminées, et pour les légumineuses, elles apportent de l’azote au sol .

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