TENDANCE Les machines prennent les commandes

Doué en informatique et expérimenté dans les manoeuvres et la conduite : voilà le profil idéal du chauffeur de moissonneuse-batteuse ou d'ensileuse ! Cependant, ces deux qualités se retrouvent rarement chez le même pilote et la pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur oblige les entrepreneurs et les Cuma à confier des chantiers complexes à des chauffeurs peu expérimentés. Face à eux, les agriculteurs demandent une qualité de travail toujours plus importante et s'inquiètent face à un chantier d'enrubannage qui n'avance pas assez vite car le chauffeur s'y prend à deux fois pour charger la balle.

AIDE À LA CONDUITE

Conscients de cette évolution, les constructeurs multiplient les dispositifs d'aide à la conduite qui confient les réglages et les manoeuvres aux ordinateurs de bord plutôt qu'aux chauffeurs.

Il y a tout d'abord les systèmes d'aide au réglage qui adaptent les paramètres de la machine aux pertes mesurées et au début de chantier. Ces systèmes ont tendance à se généraliser sur les moissonneuses-batteuses et les arracheuses de cultures industrielles.

Pour les chauffeurs qui n'ont pas encore le compas dans l'oeil ou préfèrent se concentrer sur la conduite, les ensileuses s'équipent de dispositifs d'aide au remplissage de la remorque. Des capteurs placés sur la goulotte détectent les contours de la benne et orientent automatiquement la tuyère et la casquette de goulotte. Enfin, Kuhn supprime l'étape la plus critique des chantiers d'enrubannage, avec sa machine qui s'oriente automatiquement dans la bonne position pour charger la balle. Reste à rentabiliser tous ces systèmes avec des gains de rendement ou en augmentant le prix de la prestation pour ceux qui améliorent la qualité de la récolte.