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Aricle 2. Accéder sans peine à la laiterie

Accueillir les différents intervenants dans de bonnes conditions participe aussi au bon fonctionnement de l'exploitation.

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Faciliter l'accès à son bâtiment, et à la laiterie en particulier, participe à la bonne marche de l'exploitation. Lorsque les déplacements sont fluides, l'organisation du travail est plus aisée et l'accueil des différents intervenants plus agréable... Car les personnes susceptibles de venir sur le site sont nombreuses (vétérinaire, inséminateur...) et, pour certains comme le laitier, le passage est presque quotidien. Alors mieux vaut réfléchir à un aménagement qui prenne en compte l'accès de chacun, surtout lors de la construction d'un bâtiment neuf.

L'idéal est de prévoir des circuits spécifiques, pour le camion du laitier, pour les tracteurs et pour les animaux, sans qu'aucun ne se croise.

« Pour des raisons sanitaires, il peut être gênant que le circuit du laitier et celui des animaux soient communs, souligne un technicien de laiterie. C'est prendre le risque de rouler dans des bouses et de les disséminer partout ailleurs. »

La séparation de la maison d'habitation et de l'exploitation est aussi une bonne précaution. « Nous sommes parfois amenés à effectuer des manoeuvres dans la cour et si d'autres personnes ou même un enfant traversent, il y a toujours un risque d'accident », souligne le technicien. Le camion de collecte est un véhicule volumineux. Hormis en zone de montagne, il s'agit d'un 38 t avec une remorque double-essieux, voire un 44 t avec une remorque trois essieux, et la visibilité du chauffeur comporte des angles morts. Pour que le camion puisse accéder sans risque depuis la voie publique, l'entrée de l'exploitation doit mesurer au moins 12 m de large. « Toujours pour des raisons de sécurité, nous avons interdiction de nous déporter sur la voie de gauche pour emprunter un chemin sur la droite, par exemple », précise-t-il.

Les abords stabilisés de la stabulation, sans écoulement d'effluents, offrent un confort de circulation pour tous les intervenants de l'exploitation. Reste que cela représente un investissement parfois important. Pour les stabulations existantes, il s'agit d'aménager des pentes permettant l'évacuation des eaux de pluie. Pour celles en construction, il est préférable que le terrassement prenne en compte ces dispositions.

PENSER À LA LUMIÈRE

L'éclairage est aussi un élément essentiel au confort de travail. Pour le laitier, une lampe est placée à l'entrée du local de collecte, de manière à ce que le chauffeur ne soit pas ébloui lors des manoeuvres. « Nous intervenons aussi bien le jour que la nuit, précise le technicien. Prévoir un sol propre et non glissant dans la laiterie limite les risques d'accident, car le laitier intervient en appui sur ses jambes. Et à 4 h du matin, il est souvent seul. S'il tombe, personne ne pourra lui venir en aide. » Une entrée bien dégagée et de plain-pied est préconisée. Attention à ne pas laisser traîner le nettoyeur, par exemple. Il y a toujours un risque que quelqu'un se prenne les pieds dans le tuyau, mais cela vaut pour tous les intervenants.

Attention également : la porte d'entrée de la laiterie n'est pas la porte d'entrée du bloc traite de la stabulation. Le sens d'ouverture vers l'intérieur n'est pas toujours respecté. Et cela peut compliquer le travail, sachant que les portes coulissantes sont les plus pratiques.

Une porte d'accès de 3 m sur 3 m est préconisée pour éventuellement permettre le passage du tank à lait. Placer l'interrupteur de la lampe intérieure à proximité immédiate de l'ouverture de la porte, avec un témoin lumineux, est pratique. S'il est à l'autre extrémité, cela accroît les risques de chute.

Pour circuler facilement autour du tank, il faut prévoir également suffisamment d'espace. La hauteur sous plafond doit prendre en compte le volume du tank. Ainsi, pour un 15 000 l, 2,75 m sont nécessaires afin que le laitier puisse ouvrir le capot du tank, vérifier la qualité et jauger le lait. Pour un 2 000 l, 1,80 m suffit.

ANALYSER SON INSTALLATION

Certains élevages ont pris le parti d'installer un bout du tank à l'extérieur. Cela peut limiter les frais de construction de la laiterie. La partie extérieure concerne la « zone » arrière avec le groupe frigorifique. Elle est placée sur une dalle en béton et sous abris clos. La partie avant où se situe l'accès au tank reste à l'intérieur de la laiterie... à proximité de la porte.

« Il existe de nombreux détails qui facilitent la circulation et le travail au quotidien de l'éleveur, souligne le technicien. Souvent, chacun s'adapte à une situation inconfortable. Par exemple, lorsqu'un interrupteur est mal fixé au mur, il gêne tous ceux qui ont besoin d'allumer la lumière, y compris le laitier. Faute de temps, tout le monde s'en accommode, jusqu'au jour ou l'accident se produit. »

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