3. Ambassadeur du développement durable 3. Ambassadeur du développement durable dans son lycée

« Devenir éco-délégué, c'est passer de la théorie à l'action. Pour une fois, je me suis senti acteur de quelque chose qui me plaisait », témoigne Vincent Vaille. A 17 ans, cet élève de terminale STAV, option productions animales, entame sa troisième rentrée scolaire en tant qu'éco-délégué. Toujours aussi motivé : « C'est un engagement qui va bien avec ma vision plutôt écologique de l'agriculture », justifie-t-il.

ENGAGEMENT COLLECTIF

Apparu en 2003 au lycée agricole de Vendôme (Loir-et-Cher), le dispositif « éco-délégués » a été introduit à la fin des années 2000 au lycée de Rouillon. « Le nombre d'élèves éco-délégués varie d'une année sur l'autre. Actuellement, nous en avons six : quatre en terminale et deux en seconde, indique Léna Leducq, enseignante en agronomie et animatrice du réseau. Ils sont tous volontaires et ont la fibre du développement durable ! »

Leur engagement s'opère progressivement, avec une phase de découverte généralement suivie d'une phase de projet, voire d'engagements collectifs à l'échelle du lycée. « En seconde, je suis surtout venu en appui aux projets des terminales. J'ai pris mes repères », illustre Vincent. Aujourd'hui, il travaille sur la mise en place d'un rucher pédagogique. « Il devrait être prêt pour la rentrée 2015-2016 : nous avons déjà arrêté le nombre de ruches, déterminé leur emplacement, choisi et budgété les équipements. Il nous reste à rédiger la charte d'utilisation. »

Cette réalisation est la troisième conduite de bout en bout par les éco-délégués de Rouillon. « Avant, il y a eu la création d'une plate-forme de compostage et d'un jardin expérimental », précise Léna Leducq.

« Mettre en place le rucher demande de l'énergie. Cette année, les secondes en option écologie agronomie territoire et développement territorial (EATDT) se sont impliqués et viennent m'en parler », apprécie Vincent. Moteur, l'éco-délégué a aussi pu compter sur son professeur de biologie, apiculteur amateur. Hors du lycée, l'élève s'est rapproché du rucher école du Mans. « J'y suis allé en formation et suis resté en contact avec ses membres. J'ai également acheté deux ruches dans l'idée d'acquérir ma propre expérience. C'est toujours intéressant de restituer au lycée ce qu'on a appris ailleurs, avec d'autres et autrement », témoigne-t-il.

Passionné par l'élevage allaitant, Vincent Vaille devrait poursuivre ses études par un BTSA au lycée de Laval, en Mayenne. « Là-bas, il y aussi des éco-délégués et je pourrai passer le certificat de spécialisation apiculture », prévoit-il déjà. A terme, l'étudiant compte poursuivre ses engagements en faveur d'une agriculture « plutôt écologique ».

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