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4. Le cresson de fontaine, une affaire d 4. Le cresson de fontaine, une affaire de famille

Il reste 26 producteurs dans l'Essonne, qui entretiennent 14 hectares de cressonières peu mécanisables.

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Le cresson de fontaine est une affaire de famille. « Pour effectuer ce travail qui a été peu mécanisé, il faut être né dedans », estime Olivier Barberot. C'est la cinquième génération de Barberot qui cultive le cresson de fontaine à Méréville (Essonne).

La culture de cette plante semi-aquatique se déroule dans une eau de qualité contrôlée. Elle provient des sources ou de puits artésiens et finit sa course en rivière. « C'est Napoléon qui a ramené d'Allemagne cette culture », rappelle Olivier Barberot. Elle s'est implantée au nord de Paris avant de s'étendre dans l'Essonne, avec l'atout de la proximité de la capitale.

Beaucoup de cressonnières sont aujourd'hui à l'abandon. Il en reste 80 ha en France, dont 14 ha dans l'Essonne. Le département compte 26 producteurs (40 ares en moyenne). Ils étaient une centaine il y a trente ans. Un gros problème sanitaire en 1962 (douve du foie) a donné le coup de grâce à beaucoup de producteurs nationaux.

Autre concurrent : la mâche nantaise qui se mécanise alors que le cresson se cultive presque comme il y a cent ans. Certes, 17 kilomètres de berges de cressonières en activité ont été consolidées par des plaques de ciment, avec l'appui du Parc naturel régional du Gâtinais. Mais la récolte se fait toujours manuellement, bottes au pied et liens au nom du producteur à portée de main.

DEMANDE DU MARCHÉ

Le cresson se récolte de septembre à mai. Grâce à un hectare de serres, Olivier Barberot, un des plus gros producteurs de France, en produit presque toute l'année. Sur ses 4 ha, il travaille en famille et emploie une dizaine de salariés. Ce matin-là, il revient de Rungis où il a livré, à 2 heures du matin, sa récolte de la veille. « Chaque producteur a ses graines qu'il sélectionne à son idée. Aujourd'hui, la clientèle attend un cresson très vert. Et nous manquons de marchandise. Nous pourrions en vendre le double. »

L'Association syndicale libre de la cressiculture, dirigée par Olivier Barberot, réunit tous les producteurs essonniens. Elle travaille avec le Parc naturel régional du Gâtinais. Des actions sont menées conjointement : une campagne de communication dans les gares, la conception d'une formation dédiée au sein du lycée agricole régional. Avec le futur programme Leader, le parc veut poursuivre son action et l'élargir à des voyages d'études.

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