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3. Une Cuma de désilage pour le troupeau 3. Une Cuma de désilage pour le troupeau

Au Gaec de l'Oasis, une automotrice distribue l'aliment depuis plus de dix ans.

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« Deux semaines sur trois, ma journée de travail commence à 8 h 30 hors période de pointe des travaux des champs, s'enthousiasme Bruno Civel, l'un des trois associés du Gaec de l'Oasis à Grandchamps-des-Fontaines, en Loire-Atlantique. Chacun des associés est de repos deux week-ends sur trois. Et quand nous parlons de week-end, c'est du vendredi soir au lundi matin. Nous avons presque des horaires de bureau. »

En 2001, alors que ses enfants ont 2 et 5 ans et que son épouse, infirmière, travaille de nuit, Bruno veut se libérer du temps pour s'occuper de sa famille. Alors seul sur l'exploitation, il s'engage dans un groupe de réflexion pour créer une Cuma de désilage. Il faudra près d'un an pour que la première désileuse automotrice soit achetée par les 7 adhérents, la plupart étant des exploitations individuelles à l'époque.

Malgré l'arrivée de deux associés, le principe de la Cuma de désilage n'a jamais été remis en question. « Nous avons juste à préparer les silos tous les soirs et à nettoyer les auges le matin, détaille Bruno. Cela nous prend 15 minutes. Si nous devions alimenter nous-mêmes, cela demanderait 45 minutes de plus avec un bol mélangeur ou 1 heure avec une désileuse. »

TEMPS D'ENSILAGE RÉDUIT

Comme la fraise de l'automotrice recoupe l'ensilage, le maïs est haché plus long à la récolte. L'ensileuse peut avancer 1 km/h plus vite.

« Avant, j'essayais de faire un peu de mélange avec la désileuse en allant chercher un peu d'ensilage de maïs puis d'herbe, se rappelle Bruno. Ce qu'une automotrice est capable de faire n'a rien à voir. La ration mélangée est vraiment ce qu'il y a de mieux. » Bruno en a diversifié les composants et a introduit davantage de fibres. « La production a augmenté et surtout nous avons moins de problèmes métaboliques, comme les acidoses », observe-t-il.

« PAS SI CHER ! »

Côté coût, le recours à la Cuma de désilage revient en moyenne à 15,50 €/1 000 litres de lait livrés. « Mais il y a des différences entre adhérents car certains élèvent des animaux pour la viande, d'autres ferment le silo l'été, par exemple, tempère Bruno. On pourrait avoir l'impression que ça coûte cher car c'est facturé. Quand on nourrit soi-même, on ne calcule que rarement le coût de la distribution. »

Pour rien au monde, Bruno ne changerait d'organisation. « Nous avons le droit à autant de temps libre que les salariés, surtout au vu des capitaux que nous engageons ! »

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