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DANEMARK Le porc toujours livré aux marchés

La production phare du pays fait face à l'embargo russe sans soutien de Bruxelles.

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Main-d'oeuvre chère, normes environnementales sévères, prix du foncier élevé... la filière porc est fragile. La suspension des exportations vers la Russie pourrait la restructurer un peu plus. Le Danemark est le deuxième exportateur européen vers la Russie. En 2014, il n'a pu exporter qu'un mois, à hauteur de 17 millions d'euros, contre 271 M€ (129 000 tonnes) en 2013. Sans compter les pertes de ses entreprises, qui exportent depuis les pays où elles sont implantées (Royaume-Uni, Suède, Allemagne, Pologne...). Si rien n'est fait, un tiers des éleveurs pourrait déposer le bilan. Et même si l'embargo ne doit pas être levé avant juillet 2015, pas de quoi inquiéter les Danois. Ils ont presque compensé en exportant vers d'autres pays tiers (Chine, Philippines...). Leurs exportations baissent seulement de 5 à 6 %. Mais les prix diminuent de 8 à 10 %. Et la Pac dans tout ça ? Inutile de réclamer du stockage privé, comme en 2011 ou 2007, la période est trop longue. En revanche, Copenhague juge inacceptable que Bruxelles aide les fruits et légumes et le lait depuis le mois d'août et ne fasse rien pour le porc, touché depuis le 29 janvier pour des raisons sanitaires (1). « Nous avons besoin de mesures ponctuelles pour passer la crise ». Ce serait déjà un soutien psychologique.

(1) Peste porcine africaine, lire en page 64.

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