Pas de bonne analyse sans un bon prélève Pas de bonne analyse sans un bon prélèvement
La multiplicité des symptômes impose de fiabiliser le diagnostic à l'aide d'une analyse. Encore faut-il s'assurer de la qualité de l'échantillon.
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Le prélèvement d'échantillons est une étape importante de l'analyse car les mycotoxines sont réparties de manière souvent très hétérogène dans l'aliment. Autrement dit, il y a des zones très contaminées, et d'autres sans rien. La réglementation européenne détaille les modes de prélèvement et les méthodes d'analyse pour le contrôle officiel depuis 2005 pour les toxines de fusarium, et 2006 pour l'ensemble des mycotoxines réglementées. De très faibles concentrations étant capables d'induire des réactions chez les animaux, il faut être capable de détecter des traces de l'ordre du millionième de gramme. Cela représente, par exemple, l'équivalent d'un millimètre sur l'axe Brest-Strasbourg.
AVEC MÉTHODE
Alors, comment obtenir un lot représentatif du produit à analyser ? Au moins 20 sous-échantillons sont nécessaires, répartis dans l'espace : tout au long de la table d'alimentation ou sur toute la hauteur et la longueur du front de silo. Et si possible sur plusieurs jours. Mélangés, tous ces sous-échantillons constituent l'échantillon lui-même, à placer dans un sac plastique hermétique comme un sac de congélation. Ce dernier est lui-même suremballé dans un autre sac hermétique pour assurer sa conservation.
« Si l'échantillon est conservé moins de cinq jours avant d'être envoyé, il peut être conservé à température ambiante, estime Gurvan Le Pivert, technicien au Labocéa de Ploufragan (ex-LDA22). S'il est conservé plus longtemps, mieux vaut le congeler. Le sachet devra être clairement identifié, sur une feuille sans contact avec le produit. ».La quantité à envoyer dépend du produit à analyser : 0,5 kg pour un aliment fini, dont les rations complètes, 1 kg pour les céréales et les ensilages, 2 kg pour le soja.
« Pour toute demande, nous réalisons un diagnostic complet (voir encadré), poursuit Gurvan Le Pivert. Nous recherchons toutes les molécules pour lesquelles nous disposons de l'agrément, mais ne facturons que celles dont la concentration est supérieure à notre limite de notification. » Il s'agit des toxines appartenant aux différentes familles qui ont l'impact le plus fort en élevage, qu'elles soient produites au champ ou au stockage.
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