Inventer des solutions pour les cultures Inventer des solutions pour les cultures industrielles

Drôle de destin que celui de l'arracheuse intégrale de betteraves. Lors de ses premières démonstrations, dans les années quatre-vingt-dix, les techniciens ne lui prédisaient qu'un avenir limité en France, le parcellaire étant soi-disant mal adapté au système. Vingt ans plus tard, le parcellaire n'a pas changé mais les planteurs se sont adaptés à l'intégrale, qui a « eu la peau » des automotrices françaises.

Outre son rendement, l'intégrale possède de nombreux avantages, tel celui de confectionner des silos homogènes, faciles à reprendre au déterreur-avaleur. Cependant, son autonomie mal adaptée aux parcelles françaises pose toujours problème. La solution consiste à faire circuler plusieurs remorques, quitte à matraquer les sols, à augmenter le besoin en main-d'oeuvre et à perdre le bénéficie d'un silo homogène.

UN TRANSBORDEUR POUR INTEGRALE

Agacé par cette situation et désireux de mener ses chantiers d'arrachage en toute autonomie, Jacky Richer, entrepreneur à Pouy-sur-Vannes (Aube) et spécialisé dans les betteraves, a développé une remorque de débardage à déchargement latéral. La logistique reste la même qu'avec un transbordeur à la moisson : le chauffeur vide la trémie de l'intégrale dans la remorque, qui va vidanger à son tour sur le silo. Le tapis de déchargement et l'ouverture de la baie sont commandés avec les distributeurs du tracteur.

Cette remorque a déjà séduit des agriculteurs soucieux de la pression au mètre carré infligée à leurs sols. Le déchargement latéral ne crée par d'ornières sous les silos, contrairement aux remorques classiques. En outre, comme il n'est plus nécessaire de manoeuvrer pour décharger, Jacky estime qu'il faut 40 secondes pour vider le contenu d'une intégrale. Enfin, la forme du silo étant la même qu'avec une intégrale, il est possible de reprendre le tas avec un avaleur.

En pommes de terre, les chantiers de récolte ont fortement évolué ces cinq dernières années, avec l'arrivée d'arracheuses automotrices atteignant jusqu'à quatre rangs. Dans ces conditions, le tri manuel sur la table devient impossible. C'est donc sur la phase de réception et de calibrage que se fera le plus gros travail. Miedema propose ainsi une trémie de réception recevant une table de calibrage dotée d'un dispositif de connexion ou de déconnexion rapide. Pour augmenter le débit du chantier, la réception est complétée par des convoyeurs et un élévateur-répartiteur permettant le chargement direct des camions.

Grimme propose une combinaison composée de la trémie de réception RH 28-70, d'une capacité allant jusqu'à 25 m3, d'une unité de déterrage et de l'élévateur répartiteur SL 1125 de 25 m de long équipé d'une bande transporteuse de 1 100 mm de largeur. Le transfert entre la trémie de réception et l'élévateur répartiteur est assuré par une bande de réception indépendante de l'angle de réception et de transport.

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