Satellites et drones : concurrents ou c Satellites et drones : concurrents ou complémentaires ?
En agriculture, les deux technologies permettent l'acquisition d'images aériennes mais à différentes échelles.
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Il est pertinent de se demander si l'arrivée des drones est une concurrence pour le satellite ou un complément. Le satellite est utilisé depuis une quinzaine d'années, tandis que le drone n'est apparu qu'il y deux ans.
RÉSOLUTION SPATIALE
Le satellite se situe au-dessus de la couche nuageuse, tandis que le drone vole en dessous de 150 m d'altitude. La promotion du drone passe par cet argument de fiabilité des images. Qu'en est-il vraiment ? « Sur l'ensemble des images satellites utilisées pour alimenter le service Farmstar Expert, seul 1 à 3 % ne peuvent être interprétées en raison de la couche nuageuse », déclare Jean-Paul Bordes de chez Arvalis. La valeur ajoutée du drone ne semble donc pas être sur la problématique nuage. De plus, les drones présentent des limites par temps pluvieux ou venteux.
Ensuite, la différence provient de la résolution des capteurs de ces technologies (voir figure ci-dessus). Cette précision s'avère-t-elle utile en agriculture ? D'après Pierre Rolland, directeur technique de Géosys, « sur des questions de fertilisation, le drone n'apporte pas plus. C'est sur d'autres types de services qu'il est intéressant. Il faut le voir comme un produit complémentaire. » En effet, le satellite permet de couvrir de grandes zones rapidement, tandis que le drone offre une image très fine de la parcelle. « Avec le drone, il ne faut pas avoir en tête les services du satellite, il faut imaginer de nouvelles choses, valoriser ses atouts », commente Jean Paul Bordes. Des problématiques de gestion des bioagresseurs et des adventices deviennent possibles (lire page 42). Pour Frédéric Serre, président du directoire de Delta Drone, « le satellite, les drones avions et les multirotors offrent une information à des échelles de plus en plus précises. Chaque technologie est intéressante et notre but est d'agréger les différents niveaux d'informations pour un conseil optimal. »
FLEXIBILITÉ
L'autre point intéressant est la souplesse d'utilisation des drones. Le satellite est en orbite, il ne permet pas d'être à un instant donné au-dessus de la parcelle voulue, ce qui devient possible avec un drone. Nous sommes sur une utilisation ponctuelle. « C'est dans leur versatilité qu'il faut entrevoir les drones. Il est possible d'adapter le matériel porté pour diverses analyses et l'on peut s'intéresser à tous types de cultures, hors des périodes d'acquisition des satellites », estime Emmanuel de Maistre, président de RedBird. Le satellite est utilisé sur des cultures couvrant de grandes surfaces comme le blé ou le colza. Le drone devrait permettre de diversifier l'offre et de s'intéresser, entre autres, à la pomme de terre et à la betterave.
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