Fruits Printemps perturbé

A cause du temps froid et humide, les récoltes ont démarré avec dix à vingt jours de retard. En fraise, le manque de lumière a réduit les rendements des variétés précoces, comme gariguette, et freiné la demande. Les prix sont rapidement passés en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Ils ont retrouvé un meilleur niveau en mai et juin, avec les variétés rondes. En cerise, après une petite récolte en 2012, le rendement s'annonçait meilleur, mais les pluies ont provoqué de l'éclatement en début de saison. Les producteurs ont dû composer avec une demande réservée. Les prix, élevés au départ, ont rapidement baissé, tout en restant proches de la moyenne.

En abricot, le froid et les pluies à la floraison ont réduit les rendements. Les volumes ont reculé de 30 % par rapport à 2012. Les prix, sur un marché dégagé en France comme à l'export, sont restés élevés. La campagne a été également satisfaisante pour les producteurs de pêches et nectarines. Le gel et la grêle ont réduit les volumes de 12 % par rapport à 2012, mais les prix sont restés bons jusqu'à fin août.

En melon, la récolte a démarré lentement et les volumes ont été faibles jusqu'à la fin juin, avec des cours qui se sont bien tenus. Deux pics de production, en juillet et en août, ont provoqué une chute des prix, puis l'entrée en crise conjoncturelle fin août. En poire, la récolte devrait progresser de 20 % en volume, après une petite année en 2012. Les variétés d'été ont obtenu des prix dans la moyenne, et celles d'automne ont démarré au-dessus.

La récolte de pommes s'annonce bonne aussi, avec une hausse de 2 % par rapport à la moyenne. Un retour à la normale après une campagne 2012 marquée par de petits rendements, compensés seulement en partie par des prix élevés. Cet été, pour pallier le retard de la nouvelle récolte, il a fallu puiser dans les stocks. Sur un marché européen dégagé, les cours ont démarré à un bon niveau.

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