Pommes de terre Les prix dopent les surfaces

Les cours élevés des pommes de terre enregistrés lors de la campagne précédente et la demande industrielle en hausse ont dopé les surfaces de cette année. Elles augmentent dans la plupart des principales régions de production, surtout en Nord-Pas-de-Calais (+ 2 000 ha, à 41 000 ha), où la pomme de terre bénéficie, en outre, d'une certaine désaffection des agriculteurs vis-à-vis de l'endive. Ainsi, le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie (27 000 ha), le Centre (12 000 ha) et la Champagne-Ardenne (10 000 ha), cumulent plus de 75 % de la surface totale, qui augmente de 6 000 ha pour passer à 115 000 ha.

Les températures basses du printemps n'ont pas permis un démarrage rapide des plants, si bien qu'un retard de végétation de deux à trois semaines a entraîné des arrachages plus tardifs qu'à l'accoutumée, dans des conditions parfois humides, qui pourraient avoir une incidence sur la qualité et la conservation de certains lots. Les rendements régionaux sont plutôt en baisse, sauf dans le Nord-Pas-de-Calais, ce qui permet au rendement national de progresser légèrement, à 42,6 t/ha, pour une production proche de 4,9 Mt, en hausse de 400 000 t par rapport à l'an dernier. La récolte est d'assez bonne qualité, tant pour le taux de matière sèche que pour le calibre.

Dans les autres principaux pays producteurs d'Europe de l'Ouest, la Belgique et les Pays-Bas affichent des récoltes en légère hausse, le Royaume-Uni retrouve une production proche de la normale. En revanche, l'Allemagne ne fait qu'une petite récolte. Globalement, la production des cinq pays n'augmenterait que légèrement, à 23,4 Mt. Sur le marché de l'exportation, alors qu'en 2012 l'Allemagne mettait à profit son importante production pour prendre des parts de marché vers les pays du Sud et la Royaume-Uni, la campagne actuelle se déroule selon le scénario inverse. La bonne production britannique s'exporte à son tour vers le Sud et les pays de l'Est.

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