Pois Encore une année un peu décevante

Le pois a du mal à trouver sa place dans les assolements. Les surfaces poursuivent leur déclin pour la troisième année consécutive, avec 121 000 ha contre 134 000 en 2012. L'aide nationale aux protéagineux (environ 200 €/ha en 2013), probablement reconduite en 2014, ne parvient que partiellement à limiter l'érosion des surfaces. Cette baisse affecte la plupart des régions, à l'exception du Centre, du Poitou-Charentes et de la Lorraine, où le pois a bénéficié des pertes de surfaces de colza mais dans de beaucoup plus faibles proportions que le tournesol. Par ailleurs, les conditions humides et fraîches du printemps et chaudes en juillet n'ont pas contribué à fournir des rendements à la hauteur des attentes. Avec 42,1 q/ha, le rendement moyen est en légère progression (41,5 q/ha en 2012) mais reste dans la moyenne basse de ces dix dernières années. La production nationale perd 45 000 t et n'atteint plus que 511 000 t, à peine la moitié de ce qu'elle était en 2010.

Malgré une baisse des surfaces de 12 %, la production de l'UE progresse légèrement, à 1,29 Mt (1,25 Mt en 2012) grâce à une amélioration des rendements de 18 % (28,6 q/ha). Le Royaume-Uni et l'Espagne voient leurs productions en hausse de 80 et 30 %.

Avec un rendement de 29 q/ha, la production canadienne, malgré une baisse de 10 % des surfaces, atteindrait un record proche de 4 Mt, soit plus de 35 % de la production mondiale. Le Canada confirme cette année encore sa suprématie sur le marché mondial du pois sec. Au cours de la campagne précédente, 80 % de sa production ont été exportés, surtout vers l'Inde et la Chine. Dans ce contexte, les exportations françaises à destination de l'Inde vont donc rester modestes (204 000 t en 2011-2012 et seulement 23 000 t l'an dernier), d'autant que ce pays enregistre une bonne récolte de pois chiche et que l'offre canadienne de pois est plus compétitive.

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