EMPLOI Une surprime pour les 52 premiers hectares

Le contexte européen. L'initiative revient à la France. Puis une majorité d'Etats membres s'est laissée convaincre. Le règlement européen prévoit la possibilité, pour les pays qui le souhaitent, de revaloriser les aides versées sur les premiers hectares, dans la limite de la surface moyenne nationale des exploitations. La Commission et le Parlement européens y ont vu une façon d'introduire, pour la première fois, la dégressivité des aides. Même Berlin, contre toute forme de plafonnement des aides, va mettre en place cette surprime sur les 45 premiers hectares de chaque exploitation allemande (SAU moyenne nationale allemande) : 50 euros sur les 30 premiers hectares et 30 euros sur les suivants.

Les choix nationaux. La surprime, officiellement baptisée paiement redistributif, consiste en France à majorer les aides sur les 52 premiers hectares (SAU moyenne nationale) de toutes les exploitations, indépendamment de leur taille. Le paiement redistributif sera mis en place sur quatre ans, à partir de 2015 (5 points par an). Son montant est défini chaque année de façon forfaitaire, en divisant l'enveloppe qui y est consacrée (20 % du premier pilier en 2018, soit 1,5 milliard d'euros) par le nombre d'hectares éligibles (14,6 millions d'hectares). Il atteindra ainsi environ 103 €/ha en 2018.

L'objectif du ministre. La France a choisi, par ce dispositif, d'« encourager les exploitations les plus riches en emploi ». « Ce sera particulièrement précieux pour l'élevage », a assuré François Hollande, le 2 octobre, au Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne. La preuve avancée : l'intensité de la main d'oeuvre par Otex (2,4 UTA/100 ha en bovins lait ; 2,3 UTA/100 ha en ovins-caprins ; 2 UTA/100 ha en polyculture-élevage ; 1,8 UTA/100 ha en bovins viande et 1,1 UTA/100 ha en grandes cultures).

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