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« Nous avons choisi toutes les options » « Nous avons choisi toutes les options »

Jean-Pierre et Anne-Marie Dufeu consultent toutes les données de chez eux.

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« Un robot, c'est beaucoup plus qu'une salle de traite : nous connaissons bien mieux nos vaches qu'avant », estime Anne-Marie Dufeu, installée avec son mari Jean-Pierre à Val d'Izé (Ille-et-Vilaine). Ils n'ont pas lésiné lorsqu'ils ont construit, l'an dernier, une nouvelle stabulation pour remplacer l'ancienne, devenue trop petite pour leurs 50 prim'holsteins. Ils ont choisi un robot Lely toutes options, couplé à un activité-mètre et une mesure de la rumination.

« Avec l'activité, nous voyons toutes les chaleurs, alors qu'avant, nous en manquions la moitié. C'est un critère important, car nous utilisons beaucoup la semence sexée. Avec la rumination, nous voyons au bout de 8 heures qu'une vache est malade. Avant, nous mettions deux jours à vraiment nous apercevoir qu'elle ne mangeait plus. C'est un vrai vétérinaire », plaisantent-ils. Quant à l'outil de pilotage automatique de l'apport de concentré, qui détermine quelle quantité de complémentaire distribuer aux vaches selon le prix du lait, il sera installé quand le troupeau sera en ration hivernale.

Jean-Pierre et Anne-Marie ont complété l'installation par une série d'équipements. Ainsi, ils ont installé des lumières programmables par internet, qui s'allument à 5 h 30, s'éteignent à 22 h 30 et dont l'intensité se règle.

Des lumières rouges pour visionner ou intervenir la nuit sont également suspendues dans la stabulation. Ils ont aussi fait l'acquisition de Juno, le robot repousse-fourrage. La caméra de surveillance est consultable par téléphone, avec plusieurs positions prédéfinies. Enfin, la radio diffuse de la musique en permanence. « Depuis, les vaches ne sursautent plus au moindre passage de camion. Elles sont passées de 8 500 l à 10 500 litres en moyenne », évalue Jean-Pierre.

PORTE PARAMÉTRABLE

La porte de pâturage est elle aussi paramétrable sur le logiciel du robot. Un peu de temps à passer pour ne plus avoir à aller chercher les vaches. « Elles pâturent autant qu'avant, de mars à novembre. La porte ne s'ouvre pas si la vache est proche de la traite suivante. Elle sort seulement après son passage dans le robot. » A l'intérieur de la stabulation, la circulation est libre. « Malgré cela, quand il fait beau, elles sont toutes sorties à midi, souligne Anne-Marie. Pas besoin de les pousser. »

« Nous avons accès à tout sur nos téléphones portables, excepté Juno, jubile Jean-Pierre. Nous pouvons consulter les informations de n'importe où, même en vacances ! Nous utilisons très peu l'écran tactile sur le robot, nous préférons l'ordinateur du bureau, situé dans la stabulation. Et nous nous servons beaucoup du téléphone... » Seul inconvénient, la taille de l'écran. « Il est trop petit pour faire de la saisie. Mais la prochaine version du logiciel devrait le permettre. » Tous les matins, Anne-Marie consulte les données importantes au quotidien depuis chez elle, sur le smartphone.

Jean-Pierre et elle ont sélectionné 18 indicateurs, qui s'affichent automatiquement : production moyenne par vache, nombre de traites et de refus par vache, TB/TP, quantité de concentré/l de lait... Ensuite, ils passent au crible les informations individuelles concernant les vaches signalées, triées dans un tableau spécifique. Tout y figure : activité, qualité du lait, rumination, fréquentation du robot... En fin de journée, ils vérifient de nouveau les indicateurs, avant une ultime ronde le soir. « Il y a tellement de données qu'il ne faut pas vouloir tout regarder, avertissent-ils. Sinon, on ne ferait que ça. Les graphes et les tableaux qui ressortent sont à choisir. Les premiers temps, nous sommes restés beaucoup devant l'écran, dans le bureau. Mais plus ça va, moins nous y mettons les pieds ! Au quotidien, nous allons à l'essentiel, et de temps en temps, nous regardons dans le détail. »

Ainsi, l'hiver dernier, la rumination de la vache 368 a chuté en l'espace de deux traites : elle ne mangeait plus. Puis l'activité et la production se sont effondrées. Ils ont appelé le vétérinaire. C'était un retournement de caillette. « Nous ne l'aurions pas vu si tôt sans ces données, souligne Anne-Marie. D'ailleurs, le vétérinaire aussi les consulte. Quand il a constaté que la rumination et l'activité étaient remontées sitôt après l'intervention, il a su qu'elle allait bien avant même de l'examiner. »

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