Les haies reprennent du service Les haies reprennent du service
Dans l'Allier, agriculteurs et chasseurs s'accordent sur les intérêts agronomiques et cynégétiques des haies.
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« C'est avec une triple casquette d'agriculteur, de chasseur et de citoyen que j'entretiens et plante des haies sur mon exploitation, explique Hubert Degrange, installé sur 160 ha de cultures à Lusigny, dans l'Allier. Avec des parcelles qui font en moyenne 8 ha, je comptabilise 25 km de haies. » Chasseur de petit gibier (oiseaux, lièvres, lapins...), sa raréfaction progressive l'a interpellé dans les années 2000. Il replante alors 600 m de haies dans le cadre d'un CTE. « En dix ans, nous avons vu réapparaître ce petit gibier », précise Hubert Degrange.
IMPLANTATION DE CULTURES INTERMÉDIAIRES
Les plantations réalisées cette année chez Hubert Degrange entrent dans cette démarche collective. « Après un état des lieux réalisé par la Mission haies d'Auvergne, j'ai replanté 250 m de haies ce printemps et 600 m cet automne », poursuit Hubert Degrange. Il privilégie les essences locales, avec pour objectif d'obtenir des haies hautes, arbustives et arborescentes d'une largeur de 2 à 3 mètres. Pour les plantations prévues cet automne, un appel va être lancé à des bénévoles de la commune. Une formation « Bocages en Bourbonn'Haies », gratuite et ouverte à tous, a été mise en place.
L'implantation de cultures intermédiaires fait partie de ce plan de concertation entre agriculteurs et chasseurs. Une quarantaine d'hectares ont été mis en place l'an passé. « Sur les parcelles consacrées au maïs irrigué, j'ai semé des mélanges de légumineuses, de céréales et de crucifères en bandes intercalaires. Nous avons vu réapparaître le gibier sur ces terres. Sur le plan agronomique, je suis satisfait de l'impact sur le désherbage de ces parcelles », conclut Hubert Degrange.
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