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Le tir à l'affût se développe. Les agriculteurs-chasseurs y participent.

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En Languedoc-Roussillon, les dégâts de sangliers se multiplient, malgré les efforts des chasseurs pour réguler les populations. A la demande des agriculteurs, le tir à l'affût est désormais autorisé avant la saison de chasse. « Les chasseurs n'apprécient pas toujours car ils craignent de ne plus avoir suffisamment de gibier. Mais cela éloigne les sangliers d'une parcelle où il commence à y avoir des dégâts », explique Philippe Coste, vigneron à Villemagne-L'Argentière, dans l'Hérault.

Cette mesure de protection existait déjà dans le Gard et les Pyrénées-Orientales. Cet été, les agriculteurs de l'Hérault ont enfin obtenu qu'elle soit mise en place dans dix communes où les dégâts devenaient importants. Dans chacune d'elles, une liste de chasseurs prêts à intervenir a été établie. Dès qu'un agriculteur constate le passage de sangliers, il peut faire appel à l'un d'eux. La demande doit d'abord être validée par la DDTM puis le chasseur va les tirer aux points d'affût prévus, entre le 1er juin et le 15 août.

LA PRÉVENTION TOUJOURS NÉCESSAIRE

« Le tir à l'affût n'est pas une solution miracle mais l'agriculteur se sent défendu », souligne Michel Guallar, vigneron à Rasiguères, dans les Pyrénées-Orientales, et président de la chambre d'agriculture. Cela ne suffit pas à supprimer les dégâts. La clôture des parcelles les plus exposées reste indispensable, de même que l'organisation de battues ciblées. Et pour réguler les populations, des prélèvements massifs peuvent s'avérer nécessaires.

COORDONNER LES ACTIONS

« Lorsque c'est le cas, les chasseurs ne doivent pas hésiter à tirer beaucoup d'animaux. Dans les grandes zones boisées, cela ne risque pas de mettre l'espèce en péril ! », affirme Michel Laurens, agriculteur et chasseur à Pézènes-les-Mines, dans l'Hérault.

Pour être efficaces, ces actions doivent être coordonnées. « Lorsque la concertation est bonne entre les chasseurs et les agriculteurs d'une même zone, il y a moins de dégâts », constate Michel Guallar. Et la compréhension mutuelle est encore meilleure lorsqu'il y a des agriculteurs qui sont aussi chasseurs. « Il faudrait qu'il y en ait plus. Ils participeraient aux prélèvements en renforçant les équipes de chasseurs. Avec le CFA, nous envisageons d'organiser des formations pour préparer les agriculteurs à l'examen du permis de chasser », ajoute-t-il.

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