Des tables fermières pour promouvoir les Des tables fermières pour promouvoir les produits locaux
Des agriculteurs de la Vienne ont testé un nouveau concept mêlant accueil et cuisine de leurs produits par un traiteur. Objectif : attirer les consommateurs.
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Pas facile de faire la publicité de ses produits auprès du grand public. L'une des stratégies adoptées par les agriculteurs engagés dans la vente directe consiste à multiplier les manifestations locales : marchés, accueil à la ferme… Encore faut-il savoir se renouveler pour susciter l'intérêt des consommateurs.
Dans la Vienne, une douzaine d'agriculteurs du réseau Bienvenue à la ferme ont expérimenté un concept de « tables fermières nomades » : quatre repas organisés le temps d'un week-end, avec des menus de 18 à 30 euros, composés uniquement de produits locaux identifiés et cuisinés par un traiteur.
L'opération s'est déroulée dans l'une des salles de réception aménagées dans les fermes du réseau. « Nous avons voulu offrir aux consommateurs un package accueil-produits fermiers-artisans de bouche, explique Pascale Laurentin, conseillère agritourisme à la chambre d'agriculture de la Vienne. Le but est ensuite de promener le concept dans le département. »
« C'est le traiteur qui a passé les commandes auprès des producteurs, composé les menus et fixé leurs prix, comme dans un restaurant », détaille-t-elle.
Menus. Plus de 150 consommateurs se sont succédé pendant le week-end pour découvrir les menus préparés par le traiteur.
Contraintes logistiques
Le montage n'a pas été simple à mettre en place. Le traiteur, plus habitué à commander ses denrées chez un grossiste que directement à la ferme, a dû se plier aux contraintes logistiques des producteurs.
« Chacun a son fonctionnement propre, résume François Beneteau, administrateur du réseau Bienvenue à la ferme : il y a celui qui prévoit du stock de poulets pour une semaine et celui qui abat au jour le jour, celui qui a besoin qu'on lui réserve le boeuf au moins un mois à l'avance… »
Tous les producteurs ne prévoient pas de tarifs spéciaux pour les professionnels, ce qui implique un surcoût pour le restaurateur.
« Nous avons à travailler sur tous ces points », admet-il,... Cette première édition a permis de lister d'autres axes d'amélioration : « Peut-être faudra-t-il se concentrer sur un ou deux repas maximum, se rapprocher des villes et prendre en charge une partie du prix des produits pour baisser les tarifs », imagine François Beneteau.
L'objectif est en tout cas fixé : « Remporter le même succès que nos journées portes ouvertes, devenues un rendez-vous annuel très attendu du public. »
Pour plus d'info, contacter : pascale.laurantin@vienne.chambagri.fr
Témoin : François Beneteau, producteur à Bonnes (Vienne) et administrateur du réseau Bienvenue à la ferme
« Viser le retour des clients »
« L'objectif des tables fermières n'est pas de développer des partenariats avec les restaurateurs ni d'écouler des stocks, mais de créer la surprise pour attirer les particuliers. Nous cherchons moins à vendre nos produits qu'à nous faire connaître !
Ce n'est pas forcément facile de motiver les producteurs, car l'organisation demande du temps et il n'y a pas de remontée directe de chiffre d'affaires à attendre… Mais il faut oublier les inconvénients et se dire qu'il s'agit de communication de fond.
Ce que nous visons, c'est de faire revenir les clients dans les exploitations. Plus nous répéterons ce type d'actions, plus nous aurons d'impact auprès des consommateurs et plus nous susciterons chez eux un intérêt pour les produits locaux.
L'avantage de fonctionner en réseau, c'est qu'il n'y a pas de risques inconsidérés... »
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