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Régime minceur pour le poste mécanisatio Régime minceur pour le poste mécanisation

En simplifiant le travail du sol, les charges de mécanisation baissent jusqu'à 100 €/ha.

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En parallèle des changements de rotation et des pratiques agronomiques, le passage au non-labour permet de diminuer les charges de matériel.

ÉCONOMIE DE MATÉRIEL

50 000 € de moins à investir. Avec la simplification du travail, les besoins en matériel diminuent. D'un côté, le semoir adapté au semis direct est plus coûteux qu'un semoir conventionnel, mais le travail du sol étant simplifié, il n'y a plus besoin de charrue ni de déchaumeur. Au global, le capital investi dans le matériel est diminué avec le non-labour, avec des économies sur le poste « équipement » allant de 18 000 euros en travail superficiel à 56 000 euros en semis direct, dans l'exemple ci-contre (ferme de 150 ha). Attention, cette économie n'est réelle que si les matériels non utilisés sont revendus !

Scénarios intermédiaires. Il est possible d'aller progressivement vers le non-labour. Par exemple, en combinant un semoir classique avec une préparation simplifiée ou en modifiant un semoir TCS pour semer en direct. Pour limiter les investissements au démarrage, certains agriculteurs prennent des parts dans des Cuma pour un semoir spécifique ou achètent en copropriété.

ÉCONOMIE DE 100 € HA

Coûts globaux. De l'implantation à la récolte, Arvalis-Institut du végétal a comparé les caractéristiques du semis direct par rapport au labour (1). Conclusion : une baisse de 60 €/ha des charges de mécanisation, une heure et demie de temps gagné par hectare et une économie de trente litres de fioul. En revanche, d'après leur étude, le poste désherbage est supérieur de 25 €/ha (valeur de 2007). Au total, ce sont 50 à 100 €/ha économisés par un passage du labour au semis direct, selon la surface d'utilisation du matériel.

Baisse de la traction. Les principales économies viennent de la réduction du temps de traction. « Dans certains cas, ce moindre besoin peut se traduire par une réduction de la puissance totale de traction, avec soit un tracteur de tête moins puissant, soit un tracteur de moins dans le parc », explique Jérôme Labreuche, d'Arvalis-Institut du végétal.

Gain de temps d'environ 2 h/ha. En travaillant en TCS et en semis direct, on diminue le nombre de passages et on multiplie par deux environ le débit de chantier. En temps de travail global par hectare, « on gagne en moyenne, par rapport au labour, 0,5 à 1 h/ha en TCS et 1 à 2,5 h/ha en semis direct », estime le spécialiste. D'après une étude du Cetiom sur 160 parcelles conduites selon les trois itinéraires techniques, les temps moyens de travail passent de 4 h/ha en système labour à 2 h 15/ha en TCS et à 1 h 30/ha en semis direct. Avec trois avantages à la clé : moins d'usure du tracteur et du semoir, une économie de fioul et du temps libéré, qui pourra être valorisé avec d'autres activités.

Dégressivité. Plus la surface travaillée est grande, plus les charges de mécanisation sont diluées (lire l'encadré). En guise de repère, on considère qu'en doublant la surface travaillée par le parc matériel, l'agriculteur gagne 100€/ha. Ou encore, si les surfaces sont multipliées par trois, les coûts de mécanisation sont divisés par deux en moyenne.

(1) Etude de 2007 d'Arvalis-Institut du végétal, à partir d'une ferme type du Gâtinais, de 120 ha, au sol limono-argileux, pour une rotation betterave/blé/pois/orge/maïs/blé, basée sur les résultats de l'essai à Boigneville de 1998 à 2006. (2) Enquête menée par le Cetiom, l'association Base et le club NouriciAgrosol, publiée en juin 2012.

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