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3. Le ferroviaire tente de se remettre s 3. Le ferroviaire tente de se remettre sur les rails

Des améliorations en termes de fiabilité sont visibles mais le manque d'entretien des lignes secondaires pose problème.

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Le chemin de fer est adapté au transport de marchandises massifiées telles que les céréales. Un convoi correspond en moyenne à 1 300 t de grains (45 camions). Les opérateurs céréaliers apprécient la régularité et de plus en plus la fiabilité de ce mode de transport, points sur lesquels des efforts ont été accomplis.

Cette régularité a toutefois une contrepartie et oblige les collecteurs à planifier leurs livraisons sur le long terme. Les sillons (droit de passage) sont commandés en avril pour l'année N + 1. Cette contrainte est d'autant plus difficile à gérer que les marchés des céréales sont volatiles et le volume des récoltes aléatoire. Certainement l'une des raisons qui explique que la part du chemin de fer dans le transport de céréales est passé de 25 à 12 % en quinze ans.

Lignes secondaires. De nombreux silos sont raccordés au réseau ferré national via 10 à 15 kilomètres de lignes secondaires. Près de 50 % des flux de grains partent ou arrivent sur ces petites lignes. Gérées par Réseau ferré de France (RFF), elles manquent souvent d'entretien et finissent par être fermées. Partant de ce constat, Christian Rose, de l'Association des utilisateurs de transport et de fret (AUTF), s'inquiète : « La fermeture de petites lignes s'accompagne d'un report immédiat et irréversible vers le transport routier. Or ce réseau est déjà saturé. »

Pour être compétitif, le transport ferroviaire doit limiter les reports de charges (acheminements jusqu'au silo raccordé au fer). Cela passe par le maintien ou la création de capacités de stockage à des endroits stratégiques du réseau. De nombreux petits silos autrefois raccordés ne sont aujourd'hui plus intéressants en termes de volume. On considére qu'un opérateur céréalier doit proposer un volume annuel de 100 000 t de grains minimum (au moins un train par semaine) pour intéresser les entreprises ferroviaires.

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