Baser le prix de vente sur le prix de re Baser le prix de vente sur le prix de revient

« En matière de transformation à la ferme et de vente directe, le prix de vente joue un rôle essentiel. Il sécurise et rémunère le système mis en place.

D'où l'importance de prendre du temps pour l'établir et de respecter différents points.

1. Raisonner en « prix de revient » et non « coût de production ». Dans ce prix de revient, on va intégrer le coût annuel du travail, c'est-à-dire le nombre d'heures de travail multiplié par le taux horaire. L'agriculteur va définir ce taux qui peut être différent selon la personne qui intervient dans l'atelier : lui-même, son épouse, ses associés, un salarié, etc.

A mon sens, il faut intégrer l'entraide à hauteur du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), charges incluses. Comme le font les industriels, on intégrera aussi le temps d'utilisation des machines et leur valeur de remplacement à neuf. Faites-le, même si vous travaillez avec de vieux matériels. Le moment venu, vous serez en mesure de les remplacer.

2. Répartir les charges. Il faut le faire à chaque fois qu'une charge concerne plusieurs produits. C'est le cas des honoraires comptables ou d'un équipement comme le tank à lait. Mais avant de procéder à la répartition, il faut définir une clé.

C'est un travail qui prend du temps. La méthode consiste à croiser différentes données, comme le temps de travail ou le chiffre d'affaires. Au final, on obtient des pourcentages qui permettront de procéder à cette répartition.

3. Prévoir une marge de sécurité. Le prix de vente n'égale pas le prix de revient. L'agriculteur doit en effet constituer une trésorerie pour payer ses fournisseurs ou encore lancer un nouveau produit. On retiendra que le prix de vente équivaut au prix de revient + 10 à 20 %.

Mais plus l'exploitation est jeune, plus la marge de sécurité sera grande. Par ailleurs, quand vous travaillez sur vos prix de vente, prévoyez une augmentation annuelle et appliquez-la ! »

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