Eliminer l'astreinte liée à l'abreuvemen Eliminer l'astreinte liée à l'abreuvement
Zoé et Colin Horlock n'ont qu'à tourner un robinet pour alimenter en eau les 100 ha de prairie de leur exploitation.
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Zoé et Colin Horlock ont mis deux ans à construire leur pâturage tournant. Aujourd'hui, les époux qui conduisent 600 brebis à Azat-le-Ris en Haute-Vienne, s'attellent à un nouveau chantier, celui de l'abreuvement. Ils installent un réseau pour alimenter toutes les parcelles. « C'est toujours le dimanche après-midi que les bacs à eau sont vides, constate Colin. Je ne voulais plus être esclave de cette astreinte. » En été, l'approvisionnement des bacs représentait jusqu'à deux heures chaque jour. Outre la contrainte du temps qui complique l'organisation, charrier de l'eau coûte cher. « Sur l'exploitation qui n'a qu'un seul tracteur, la dépense est de 16,56 €/h », calcule Danièle Barataud de la chambre d'agriculture. Au total pour 2 heures, la facture s'élève à plus de 33 €/j. Suivant le matériel utilisé, le coût horaire sans la main-d'oeuvre oscille de 11 à 17 €/h.
TOUT ÉVALUER SUR LE PLAN
Comme pour le pâturage tournant, les époux ont procédé avec méthode et s'appuient aussi sur les conseils de Danièle Barataud et de Gilles Chesterman d'Ovins Berry-Limousin (OBL) pour l'installation de leur réseau. Ils ont, dans un premier temps, évalué leur projet sur le plan. Le but est de prévoir un circuit, le plus court possible pour limiter les coûts. Il s'agit d'essayer d'installer un tuyau au centre pour alimenter quatre parcelles lorsque cela est possible. Les canalisations elles-mêmes sont simples puisqu'il s'agit de tuyaux qui restent en surface. Ils sont en polyéthylène de 25 mm de diamètre. Ils suivent les clôtures. Sauf à l'entrée des parcelles. Comme ils ne supporteraient pas la charge du tracteur, Colin les a enterrés à ces endroits-là seulement. Pour cela, il s'est aidé du plan. « J'ai recensé toutes les portions à enfouir, explique-t-il. Cela m'a permis de limiter le temps de location de la minipelle à une journée. »
Colin a aussi profité de l'occasion pour glisser les fils électriques pour alimenter la clôture dans la tranchée. Il estime le prix de revient du réseau à 1,70 €/mètre, tuyaux, robinets, et clôtures compris. Les robinets sont répartis un peu partout sur le tracé de manière à alimenter plusieurs parcelles grâce au raccordement avec une prise rapide. Le niveau constant installé dans l'abreuvoir automatise l'approvisionnement. « Ce système réduit les pertes générées lors du remplissage de la tonne », ajoute Colin qui a étalé les travaux sur deux ans. Le gel ne pose pas de problème. À partir du moment où il n'y a pas d'eau dans le circuit. La pérennité de l'installation est prévue pour plusieurs dizaines d'années.
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