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Valtra T203 Direct Valtra T203 Direct

Plus petit tracteur du comparatif, le T203 n'a pas à rougir de ses performances. Son ergonomie et la complexité de sa boîte gènent cependant sa prise en main.

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Valtra construit sa propre transmission à variation continue.

 

Baptisée Direct, elle est conçue sur la même base que la transmission semi-powershift Versu, un détail qui a son importance pour en optimiser l'utilisation.

Ce tracteur construit en Finlande affiche un prix inférieur de 83.000 euros à celui du Fendt.

Le Valtra T203 Direct en vidéo et en diaporama.

 

FICHE TECHNIQUE

• Puissance : 195 ch avec Boost• Moteur : Agco Power 7,4 l• Antipollution : SCR AdBlue• Transmission : variation continue (Direct)• Prix : 157.085 euros

 

Moteur (note : 5/10)

Une fois n'est pas coutume, le Sisu (Agco Power) de 7,4 l s'est révélé très gourmand, que ce soit en traction ou à la prise de force. En revanche, la consommation d'AdBlue est inférieure à la moyenne. Ce moteur bénéficie d'un boost, ce qui lui permet de sortir 195 ch à la prise de force, contre 183 ch sans boost.

En cabine, le régime du moteur est contrôlé avec un potentiomètre situé sur la console de droite, une solution qui manque de précision. Il est possible de mémoriser deux régimes de moteur en maintenant la pression sur les boutons M1 et M2.

Sur le terminal, Valtra offre la possibilité de régler le frein de moteur. Une solution intéressante à ne pas mettre entre toutes les mains ! Il est aussi possible de programmer un limiteur de régime et l'intensité de la montée dans les tours.

Transmission (note : 6/10)

La variation continue Direct propose trois stratégies de conduite : auto, manuelle et semi-automatique. Nous n'avons jamais utilisé cette dernière, difficile à appréhender. Le mode manuel se sélectionne uniquement dans le terminal.

En pratique, le seul mode auto suffit. Sur la boîte Direct, on retrouve les quatre gammes A, B, C et D. Le changement s'effectue en appuyant simultanément sur les touches + ou - placées devant le terminal et sur un bouton de sécurité dissimulé sous l'accoudoir.

La gamme A travaille de 0 à 8 km/h, la B de 0 à 16 km/h, la C permet d'atteindre 25 km/h et la D 50 km/h. Jusque-là, tout paraît simple. Mais lors de la mise en route, le technicien Valtra nous a expliqué que, du fait de la base Versu de la Direct, deux points sur la courbe de puissance de chaque gamme permettent de travailler en 100 % mécanique tandis que le milieu de la plage est le point le plus faible.

Concrètement, pour travailler à 3,2 km/h, la boîte est plus efficace en B qu'en A. Une spécificité que le chauffeur a intérêt à garder en tête pour tirer le maximum du T. Une fois la bonne gamme sélectionnée, le pilote fixe sa vitesse cible avec le levier situé sur le côté de l'accoudoir, puis gère l'avancement avec la pédale de droite.

Il est possible de mémoriser deux vitesses avec deux boutons sur l'accoudoir et de réaliser de nombreux programmes dans le terminal.

Dans ce cas, il faudra se référer au manuel pour brider la vitesse, régler la hauteur d'engagement de la pédale d'embrayage ou encore programmer une vitesse spécifique pour la prise de force et l'hydraulique. Du côté de l'inverseur, Valtra frappe fort avec un levier précis et souple, le meilleur du test. 

  

 

 

Evolution. Valtra a intégré la couleur et des fonctions supplémentaires à son petit terminal. (Photo de gauche)Accessibilité. Le moteur Sisu de 7,4 l est abrité sous un capot monobloc. (Photo de droite)

Relevage (note : 7/10)

La capacité de relevage est au-dessus de la moyenne, avec 8,9 t. En cabine, la montée et la descente des bras sont commandées par le bouton Autocontrol, situé sur le côté de l'accoudoir. Une position neutre permet d'interrompre le mouvement.

Un bouton situé à proximité offre la position flottante. La molette de contrôle de la profondeur de travail est la plus précise du test. Les quatre réglages auxiliaires du relevage sont regroupés sur la console de droite.

Toujours à ce niveau, deux boutons commandent le relevage pas à pas pour l'attelage d'un outil. Il convient toutefois d'être prudent et de refermer la vitre arrière car la hauteur maximale atteinte avec ces boutons dépasse celle de la butée haute.

Hydraulique (note : 7/10)

Notre T était équipé de quatre distributeurs classiques et d'un cinquième pour les petits débits. En cabine, le chauffeur dispose d'un levier multifonction et de deux manettes montées sur le côté de l'accoudoir.

Valtra propose une large palette de programmes pour ces distributeurs. Les réglages s'effectuent au niveau du terminal. Il est aussi possible de changer l'affectation des distributeurs sur le levier en croix.

Prise de force (note : 5/10)

Le T n'offre que deux régimes : 540 E (à 1.500 tr/min) et 1000 (2.000 tr/min). Le changement de régime est viril, avec un levier placé sur la console de droite.

Le mode automatique fonctionne uniquement pour arrêter la prise de force lorsque les bras se relèvent. Il faut toujours réengager la prise de force manuellement.

Ponts (note : 7/10)

Différentiel et pont avant disposent chacun d'un interrupteur à trois positions non identifiées : off, auto et forcé. Il est possible de programmer le temps de désengagement du pont avant pour les fourrières.

Sur la route (note : 7/10)

La suspension pneumatique du pont avant offre un bon confort à grande vitesse. Le petit volant est agréable sur la route comme au champ mais le diamètrre de braquage s'avère important.

 

Cabine (note : 6/10)

 

La cabine du Valtra tranche avec celle de ses concurrents. Dominée par les matériaux en plastique, elle dispose d'une ergonomie assez aléatoire.

Ce qui nous a le plus perturbés, c'est l'emplacement des fonctions les plus utiles (changement de plage de travail, contrôle de la boîte, relevage), cachées sur le côté de l'accoudoir, voire en dessous.

Une fois les commandes bien en main, le pilotage ne pose plus de problème. Sur la console de droite, la dénomination des boutons est déconcertante avec, par exemple, la mention « Cruise » pour indiquer à la fois le régulateur de vitesse et le régime du moteur.

La grande nouveauté reste l'arrivée de la couleur sur le petit terminal placé en bout d'accoudoir. Il offre de nombreuses possibilités de programmation mais il faudra ouvrir le manuel pour comprendre la signification des symboles.

L'amélioration notable concerne la mémorisation des fourrières, très pratique. Contre toute attente, cette cabine assez rustique est la moins bruyante.

 

Points forts Points faibles

• Confort sur route.

• Capacité de relevage et de chargement.

• Insonorisation de la cabine.

• Consommation de carburant.

• Deux régimes de prise de force.

• Ergonomie.

 

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