3. Des marges de manoeuvre pour le paill 3. Des marges de manoeuvre pour le paillage
Les plaquettes de bois ou la paille de colza peuvent constituer une alternative à la paille de blé.
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La paille de colza, les menues pailles, ou les plaquettes de bois peuvent remplacer la paille de blé dans la litière des jeunes bovins (JB). « Cela n'a pas d'impact, ni sur le bien-être, ni sur les performances des animaux », observe Marjorie Bouchier, chargée de mission à la station expérimentale Arvalis de Saint-Hilaire-en-Woëvre (Meuse) pour étudier les alternatives à la paille. Ses essais, cofinancés par la Région Lorraine, ont démontré que les substituts ne sont pas toujours économes, mais sont à envisager en cas de pénurie. Chacun des matériaux a été testé pendant sept semaines sur des jeunes bovins conduits en ration sèche.
Paille de colza : une bonne alternative.
« Pour conserver un bon état de propreté, la quantité de paille de colza nécessaire est légèrement supérieure à celle de la paille de blé », déclare Marjorie Bouchier. 3,41 kg/ taurillon/j contre 3,17 kg/JB/j. Les aires paillées sont moins stables. Et si le coût de revient d'un paillage « blé » s'élève à 66 € pour les 220 j de présence, avec une paille de blé à 100 €/t, la formule « colza » coûte 53 €/JB. L'évaluation de la paille de colza est 70 €/t.
Menue paille : peu absorbante et pas pratique.
« La quantité nécessaire est plus importante que celle de blé », récapitule Marjorie. Il faut 4,61 kg/JB/j, soit 50 % de plus. La manutention est aussi plus délicate et cela génère beaucoup de poussière. Côté charges, à 80 €/t de menue paille, le coût de revient est de 15 €/JB supérieur à celui de la paille de blé.
Réduire les apports, oui mais de façon limitée.
Apporter deux fois moins de paille de blé permet de limiter le coût à 33 €/JB. « La propreté n'a été que légèrement dégradée, ajoute Marjorie Bouchier. Mais l'essai n'a duré que sept semaines et les GMQ ont chuté de 500 g/JB. Difficile d'envisager donc ce cas de figure. Même si les conditions de l'essai n'étaient pas optimales, on peut cependant supposer qu'en diminuant d'un quart le paillage, la propreté et les performances seraient maintenues. » Les génisses et les taurillons sont plus tolérants que les autres catégories d'animaux comme les vaches allaitantes ou les laitières en production pour qui il ne faut pas négliger le paillage.
Résultats satisfaisants pour les plaquettes de bois.
Utilisées en sous-couche de 10 cm, les plaquettes réduisent la consommation de paille de 30 %. « Il faut compter aussi les dix premiers jours pendant lesquels aucun apport de paille n'est effectué », signale Marjorie Bouchier. Ces plaquettes ne sont pas particulièrement absorbantes (voir encadré) mais assurent le drainage de la litière. « L'inconvénient, c'est l'approvisionnement et le stockage du matériau. Il faut une longue haie pour récolter 10 m3. Sans compter que ce produit est également valorisé dans les chaudières. Les plaquettes exigent deux mois de stockage sous abri. Avec un coût de revient de 20 €/m3, les plaquettes offrent une solution peu coûteuse. »
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