Porcs Les exportations font le prix
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Décembre touche à sa fin, alors que le prix s'est effrité au Marché du porc breton depuis octobre. Et pourtant, les abattages sont en retrait par rapport à 2011. Alors, pourquoi cette baisse ? Parce que, face à la hausse des cours en Europe, les pays tiers ont cherché d'autres fournisseurs
Après trois années de hausse, la production européenne amorce une baisse. C'est la conclusion que tire FranceAgriMer des dernières statistiques françaises et européennes disponibles : les abattages reculent de 1,6 % sur les huit premiers mois de l'année. Cela représente 2,7 millions de têtes en moins pour l'Union européenne (UE). Tous les Etats membres ne sont pas sur la même pente. Le nombre de porcs abattus en France de janvier à septembre 2012 chute de 2,6 % par rapport à la même période en 2011. Et de 2,3 % en Allemagne, de 4,4 % aux Pays- Bas ou encore de 6,8 % au Danemark. C'est en Italie que le mouvement de décapitalisation serait le plus fort, entre 10 et 15 % selon FranceAgriMer . A l'inverse, le Royaume-Uni conforte sa production de 2,6 %, tout comme l'Espagne (+ 2,1 %), malgré une consommation locale déprimée.
Alors que la consommation européenne est morose depuis le début de l'année (- 1,6 %), la demande des pays tiers reste forte. Mais les exportations n'atteindront pas leur niveau record de 2011. Tant que leurs besoins étaient élevés, la Chine et le Japon ont acheté de la viande porcine européenne. Quand leurs besoins ont reculé, ils ont préféré se tourner vers les Etats-Unis et le Canada, mieux placés en termes de prix. Conséquence , les exportations communautaires vers les pays tiers ont chuté de 24 % en septembre. Et le marché européen s'est retourné. Avec un taux d'autoapprovisionnement qui atteint aujourd'hui 117 %, selon les calculs de FranceAgriMer , les cours européens du porc sont logiquement davantage exposés au marché mondial.
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