Vin Reprise à consolider

Pendant la campagne 2011- 2012, la demande est restée soutenue et le marché a absorbé la bonne récolte 2011. Les sorties ont progressé de 7 %. Les cours des rosés et des blancs ont légèrement fléchi, mais ceux des rouges ont continué à augmenter. Les exportations ont progressé de 8 % en volume et de 24 % en valeur durant les huit premiers mois de 2012, confirmant la reprise amorcée en 2010 et 2011.

Le froid a fortement réduit la récolte 2012, estimée à 40,7 millions d'hectolitres. Ce sera la plus faible depuis quarante ans. Dans ce contexte, les vignobles cherchent à négocier des hausses de prix, qui restent modérées. La crise économique est toujours présente et l'heure semble être à la prudence. Pas question de se déconnecter des marchés, ni d'enclencher un effet de yo-yo qui bousculerait les cours. Les exploitations doivent retrouver un revenu et des capacités d'investissement. Mais elles ont aussi besoin d'un peu de stabilité pour se projeter dans l'avenir.

A Bordeaux, l'objectif des vignerons est de dépasser 1 000 le tonneau, alors que le prix moyen s'est tenu en 2011 à 950 . Pour les côtes-du-rhône, l'organisme de défense et de gestion voudrait améliorer de 5 /hl la moyenne de la campagne précédente, qui avait approché 110 /hl. Dans le Midi, Coop de France Languedoc-Roussillon et les Vignerons indépendants ont décidé de ne pas vendre en dessous de 75 /hl en cépages rouges et 90 /hl en blancs. A Cognac, ce sont les négociants qui ont augmenté leurs prix d'achat de 10 %. Les rendements plafonnent et le négoce incite les producteurs à renouveller leur vignoble. Les cours ne sont pas cependant suffisants partout et les petits rendements risquent de fragiliser les exploitations. En Beaujolais, avec une récolte réduite de moitié, un quart d'entre elles pourraient être en cessation de paiement. En Languedoc- Roussillon, beaucoup sont encore convalescentes. Mais tant que les cours progressent, le moral tient.

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