ABATTOIRS Une industrie à relancer
Les surcapacités d'abattage sont bien réelles en France, face à une concurrence européenne qui ne fait aucun cadeau.
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LE CONTEXTE
Depuis trente ans, les cheptels laitier et ovin s'érodent. Le troupeau allaitant suit maintenant la même voie. Les abattages de porcs et de volailles reculent eux aussi alors que, de l'autre côté du Rhin, l'Allemagne a conduit une politique de développement très offensive. La réunification lui a donné une place centrale dans le commerce des viandes en Europe. Côté débouchés, la consommation française de viande rouge diminue.
LES MOTIFS D'INQUIÉTUDE
Les industriels se retrouvent avec des sur capacités d'abattage. Ceux du grand-Ouest font de nombreux kilomètres pour s'approvisionner en porcs charcutiers et surtout en bovins. Les comptes sont difficiles à équilibrer. Plusieurs petits outils ont fermé leurs portes en 2012. Les entreprises du secteur porcin annoncent avoir perdu 100 millions d'euros en 2011. Il y aurait l'équivalent d'au moins un gros abattoir de porcs en trop dans l'Ouest.
LES RAISONS D'Y CROIRE
Sur le papier, la croissance de la population mondiale est une opportunité. Reste à savoir si la France et l'Union européenne auront la capacité d'y répondre. Plus près de nous, la réouverture des marchés du pourtour méditerranéen est un véritable bol d'air pour les éleveurs. Certains abatteurs ont saisi l'opportunité. Mais un changement plus profond s'annonce dans l'Union européenne : l'abandon des quotas laitiers. Se traduira-t-il par une croissance du troupeau laitier en France ? Tout dépendra du message que les laiteries enverront aux éleveurs en termes de prix. Une fois encore, les décisions prises dans la filière laitière auront des conséquences sur celle de la viande rouge.
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