Login

MATIÈRES PREMIÈRES Répercuter à l'aval des filières

Dans un contexte haussier des marchés, le dossier des négociations commerciales revient sur le tapis.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

LE CONTEXTE

Les « ennuis » commencent fin 2011, lorsque le prix du soja se met à flamber. Ses cours flirteront avec les 550 €/t en début d'automne. Le prix du colza suit. Celui des céréales attendra le changement de campagne pour s'emballer. La facture est lourde pour le monde de l'élevage. Coop de France nutrition animale l'estime à 50 €/t pour les céréales et à 100 €/t pour les sources de protéines en moyenne pour l'année. C'est-à-dire 1,6 milliard d'euros pour le secteur, soit 80 €/t d'aliment.

LES MOTIFS D'INQUIÉTUDE

Les fabricants d'aliments ont appris à se mettre à l'abri de la volatilité des cours. Mais les outils de couverture à leur disposition ne peuvent rien lorsque la tendance haussière du marché des matières premières s'inscrit dans la durée. Le prix des aliments du bétail finit par augmenter. Les contrats interfilières lancés en juin 2011 n'y peuvent pas grand-chose. Le problème de fond reste la répercussion de cette augmentation à l'aval de la filière. Certains distributeurs s'érigent en défenseurs du pouvoir d'achat des ménages.

LES RAISONS D'Y CROIRE

Le 3 mai 2011, les distributeurs ont signé un accord pour la prise en compte des variations excessives des prix de l'alimentation animale. Cet engagement prévoit la réouverture des négociations commerciales sans, évidemment, apporter de garantie sur leur issue. Face aux revendications du monde agricole, les pouvoirs publics ont remis le dossier sur le tapis et organisé, le 21 novembre, une table ronde avec les distributeurs et leurs fournisseurs. Depuis, quatre groupes de travail planchent sur les moyens de « favoriser une plus grande réactivité et une meilleure fluidité dans les relations commerciales et notamment dans les révisions de prix en fonction des variations de ceux des matières premières ». L'objectif est de légiférer au printemps 2013. Reste à voir la position que le gouvernement adoptera au moment d'arbitrer entre le porte-monnaie des éleveurs et celui des consommateurs.

[summary id = "10022"]

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement