2. A la découverte du pastoralisme 2. A la découverte du pastoralisme
En Savoie, l'opération « un berger dans mon école » sensibilise les enfants du primaire aux réalités de l'agriculture de montagne.
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Organisée chaque année dans un massif différent, l'opération « Un berger dans mon école » permet aux enfants de rencontrer un berger, de découvrir son métier et son environnement. Avec l'aide de l'instituteur(trice) et de documents pédagogiques, certains thèmes sont ensuite approfondis en classe, puis restitués lors d'une journée d'échanges sur l'alpage du berger.
Le 31 mai dernier, 160 petits Savoyards scolarisés en primaire (CP-CM2) se sont retrouvés sur l'alpage de la Thuile, au-dessus d'Annecy et de Genève. Une première pour la plupart de ces citadins. « Bien que vivant à proximité, beaucoup n'étaient jamais montés sur le massif du Salève, précise Sophie Gasguin, directrice de l'école des Prés de la Fontaine, à Saint-Julien-en-Genevois. Peu d'entre eux ont des contacts avec l'agriculture et les animaux. Leur offrir l'opportunité de connaître leur environnement est essentiel. »
PARTICIPATION ACTIVE DES ÉLÈVES
Le matin sur l'alpage, chaque classe a exposé le fruit de ses découvertes de l'année. Les CE2-CM1 de l'école des Prés de la Fontaine ont présenté des mots croisés centrés sur le monde pastoral, un jeu de l'oie sur les vaches, un quiz sur les oiseaux en voie de disparition (gypaète…) et une exposition photo consacrée aux bergers dans le monde. « Ce n'est pas une simple visite où l'on vient écouter des acteurs extérieurs. Chacun participe et est actif », se félicite Sophie Gasguin.
Ce jour-là, les enfants ont également retrouvé Pascal Desboilles, le propriétaire de l'alpage qu'ils avaient rencontré en classe l'hiver précédent. A l'aide de photos et d'objets, il leur avait présenté le travail de la ferme et la montée des bêtes en alpage. Ensemble, ils avaient parlé du troupeau confié au berger, de sa surveillance et du manque d'eau sur l'alpage. « La rencontre avec l'éleveur avait été préparée. Ce contact a fait découvrir aux enfants un métier et leur a ouvert de nouveaux horizons », estime l'institutrice.
Pour Pascal Desbiolles, l'échange avec les enfants est très positif. « A 56 ans, c'est une première ! Je suis bien décidé à recommencer. D'autant plus que les enfants sont nos clients de demain. Ce sont eux qui nous donneront ou non les moyens de conserver une agriculture dynamique et de garantir la pérennité du système pastoral. »
Sur l'alpage, la journée se déroule dans une ambiance volontairement festive. L'après-midi, les artistes de la Compagnie du théatre de la Toupine ont parlé à leur manière et avec humour du pastoralisme. « La découverte de la montagne et de l'agriculture ne doit pas passer uniquement par une démarche purement intellectuelle, estime Sandrine Bottelier, animatrice de la société d'économie alpestre de Haute-Savoie, porteuse de l'opération. Elle doit être associée à tous les sens : le goût (celui des fromages par exemple), l'audition (musique), la vue (paysages). Sur l'alpage, les enfants récoltent le fruit du travail de l'année. C'est la fête. »
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