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Tracteurs Trois heures au volant des Claas Arion 500 et 600

Claas équipe son nouveau coeur de gamme d'un moteur avec filtre à particules. Les Arion gagnent en puissance. Transmission et ergonomie sont améliorées.

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Claas renouvelle les modèles qui ont constitué l'essentiel de ses ventes. Pour relever ce défi, le tractoriste a choisi de respecter les normes antipollution en recourant à des moteurs Deere Power System avec vanne EGR externe, catalyseur d'oxydation Diesel et filtre à particules (Fap).

 

Les Claas Arion 500 et 600 en vidéo.

 

FICHE TECHNIQUE

• Puissance : 145 ch à 163 ch (Arion 500) ; 158 à 184 ch (Arion 600) • Cylindrée : 4 cylindres de 4,5 l (Arion 500) ; 6 cylindres de 6,8 l (Arion 600)• Transmission : 24/24, semi-powershift robotisée & • Poids : 5,8 à 7,8 t • Empattement : 2,56 à 2,82 m

 

Le constructeur allemand nous a confié des Arion 500 et des Arion 600 (voir la fiche technique) pendant trois heures. L'esthétique de la nouvelle génération rompt avec celle de l'ancienne. Avec son profilé reptilien dégageant une impression de force, elle se rapproche de celle de l'Axion 900. Seule petite faute, le bas du Fap forme une protubérance qui dépasse du capot droit, brisant ainsi l'harmonie du dessin.

Dans la cabine plus volumineuse, la clé de contact positionnée comme dans une moissonneuse-batteuse et le levier CMotion de l'Axion 900 donnent le ton : les Arion montent en gamme. Ce levier multifonction équipe les Arion Cebis.

Il regroupe six commandes. Celles du relevage et de deux distributeurs sont à portée de pouce. Trois boutons permettent d'actionner les séquences de bout de champ, un autre de lancer l'autoguidage.

Enfin, les boutons placés plus en avant du levier engagent les régimes de moteur préprogrammés et un autre enclenche un rapport programmé pour les manoeuvres. La finition Cebis se distingue aussi par son ordinateur de bord couleur et ses commandes hydrauliques de bout de doigts.

 

 

 

Transport. En 4 ou en 6 cylindres, les Arion se sont montrés souverains sur la route. (photo de gauche)

Fap. Un filtre à particules prend place au-dessus du moteur Deere Power System. (photo de droite)

Facile à conduire

Même le nouveau stagiaire démarrera l'Arion facilement. Il suffit d'actionner l'inverseur et d'accélérer. Il aura préalablement dû sélectionner l'un des deux modes de conduite (champ ou transport).

En mode manuel, les six rapports sous charge se passent d'une impulsion sur le levier CMotion jusqu'à une butée, vers l'avant pour passer au rapport supérieur, vers l'arrière pour rétrograder. Pour changer de gamme, il faut pousser (ou tirer) un peu plus fort le levier pour franchir la butée, le tout sans débrayer.

Le mode automatique robotisé s'enclenche en appuyant sur un bouton de l'accoudoir. La vitesse d'avancement se régule à la pédale. Les passages automatiques de rapports sont plus doux que sur l'ancien Arion, sans à-coups, et, à charge moteur égale, interviennent à un régime inférieur.

 

 

 

Régénération. Il est possible de différer la régénération du filtre à l'aide de ces boutons. (photo de gauche)

Haut de gamme. Les Arion Cebis possèdent le levier des Axion 900 et l'ordinateur couleur. (photo de droite)

La conduite avec une benne pleine est aisée et sécurisante. Le poste de conduite est bien suspendu, même sur chemin vicinal. Le constructeur avait équipé des Arion de déchaumeurs et de herses rotatives pour que nous évaluions leurs capacités au champ. Les tracteurs évoluaient dans une parcelle de démonstration déjà travaillée, difficile donc de juger les performances de traction.

Toutefois, nous avons entrevu le potentiel du levier multifonction et de l'ordinateur Cebis. Ce terminal non tactile peut mémoriser une centaine de séquences de bout de champ. Juste avant la manoeuvre de demi-tour, le chauffeur enclenche la séquence avec un bouton du levier.

Une commande permet d'accéder directement à un rapport programmé pour effectuer la manoeuvre. Un simple appui en fin de séquence réattribue la gestion de transmission au chauffeur ou à la boîte robotisée.

De manière générale, la navigation dans le terminal Cebis se fait via trois boutons et une molette. La touche «Direct Acces» donne un accès direct au paramètre correspondant à la dernière commande sollicitée.

 

 

 

Multifonction. Le levier CMotion est ergonomique. Le chauffeur intègre vite la répartition des commandes. (photo de gauche)

Version CIS. Point de levier CMotion ni de grand écran couleur dans les Arion CIS. Les commandes de distributeurs sont mécaniques, le petit terminal informatique est au centre du tableau de bord (l'écran en photo est optionnel). (photo de droite)

Finitions Cebis et CIS

Les Arion CIS constituent l'entrée de la série. Ils bénéficient des mêmes évolutions que la version Cebis en termes de motorisation et de transmission, mais se distinguent par un équipement plus modeste en cabine.

On retrouve le petit levier Drivestick des anciens Arion pour passer les vitesses et les gammes. La transmission automatique Hexactiv est disponible en option. A première vue, l'aménagement des commandes ressemble à celui de la série précédente. A l'usage, on s'aperçoit qu'elles sont davantage regroupées sur l'accoudoir et la console de droite.

Point d'ordinateur Cebis à bord. Un écran numérique au centre du tableau de bord, une molette et un bouton permettent de régler des paramètres et de surveiller les tâches du tracteur. Les distributeurs hydrauliques sont ici à commande mécanique, et non électrohydraulique comme sur les Arion Cebis.

Nous avons piloté un chargeur frontal monté sur un Arion CIS. La commande du chargeur, un levier en croix nommé Electropilot, s'est révélée simple à manier. C'est dans cet exercice que nous avons constaté les progrès de la cabine des Arion en matière de visibilité. Le pare-brise avant désormais monobloc offre une vue sans obstacle.

La cabine comporte cinq montants. La grande porte de droite (qui reste ouvrable) et la vitre arrière bombée contribuent à accroître la visibilité, tout comme le toit vitré optionnel. Seule la porte gauche conserve un montant intermédiaire, de façon à faciliter son ouverture et sa fermeture.

Dans les Arion Cebis et CIS, l'actionnement électrohydraulique de la prise de force (540 tr/min et 540 Eco, 1000 tr/min et 1000 Eco) s'effectue via deux boutons situés sur l'accoudoir. On choisit son régime grâce à des touches insérées dans le montant arrière droit de la cabine. Un automatisme stoppe ou engage la prise de force en fonction de la position du relevage arrière.

Les essais au champ et au transport révèlent des tracteurs faciles à prendre en main, à l'ergonomie améliorée par rapport à leurs aînés. Le test était trop court pour apprécier les performances des nouveaux Arion lorsque la régénération du Fap est enclenchée.

Elle s'effectue de manière passive (quand le moteur tourne à haut régime) ou active (suralimentation du moteur en gazole). Le chauffeur peut stopper une phase active en appuyant sur un bouton.

 

Points forts Points faibles

• Poste de conduite ergonomique.

• Transmission réactive et douce.

• Cabine habitable et bien suspendue.

• L'écran non tactile pourra sembler pénible à la longue.

• Compatibilité Isobus en option.

• Bas du Fap protubérant.

 

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