Robot Confort et performances grâce aux logiciels
Le logiciel T4C, qui accompagne le robot, a permis à l'EARL Husson d'augmenter les performances du troupeau laitier et se libérer de certaines contraintes.
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« Le robot de traite nous apporte du confort et de la sérénité dans notre travail. Le logiciel de gestion qui l'accompagne, T4C, nous permet d'être beaucoup plus performants qu'avec un système de traite traditionnel dans la gestion de nos 65 laitières. Tant pour l'alimentation, la production laitière que pour la reproduction », expliquent Vincent et Nadine Husson.
Agriculteurs en EARL à Thilleux en Haute-Marne, ils exploitent 150 hectares et produisent un quota de 580.000 litres en lait à brie de Meaux.
En 2009, ils décident de passer à la traite robotisée pour remplacer la salle de traite. Ils s'équipent également du collier pour la détection des chaleurs. Un an après l'investissement du Lely A3 Next, le couple installe l'option DLM sur le robot.
Ce programme, intégré au logiciel T4C, gère la valorisation de l'aliment distribué au robot selon la production laitière de chaque vache.
Un outil de suivi du troupeau
« Pour nous, le logiciel T4C est un réel outil de gestion de troupeau. Nous nous en servons au quotidien. Il nous permet de connaître l'état de chaque vache, ainsi que son historique : tarissement, prochaine insémination, chaleur, contrôle de gestation, date de vêlage, production journalière... », décrit Nadine Husson.
Associé au collier qui analyse l'activité, il informe les éleveurs sur la date précise d'insémination via une représentation graphique sur l'écran de contrôle. D'autre part, cet outil signale des cas de mammites grâce à la conductivité du lait (taux de cellules).
« En lisant les courbes sur notre écran, nous sommes capables de détecter une mammite et de la traiter avant même que l'inflammation ne commence. Cette prévention nous permet d'utiliser des produits homéopathiques, sans recourir aux antibiotiques, se réjouit l'agricultrice. Détecter les problèmes liés à l'animal sur un écran peu paraître irrationnel, mais avec le temps on devient plus performant que dans une fosse de salle de traite. »
La familiarisation avec le logiciel a demandé du temps aux éleveurs.
Prise en main à distance
En cas de problème majeur, le technicien peut prendre le contrôle à distance, tout comme les agriculteurs lorsqu'ils partent en week-end. « Cette application limite l'angoisse lors des déplacements, ou même quand nous sommes à la maison », confessent Nadine et Vincent.
Le logiciel TeamViewer permet à tout moment de prendre la main sur l'ordinateur du robot de traite. Il est possible de détourner à distance le lait d'une vache dont le taux de cellules est trop important, par exemple, et limiter ainsi les pertes. Afin de faire des économies sur l'alimentation, les éleveurs utilisent le DLM aliment.
« J'estime la réduction d'aliment à plus de 20 %, déclare Vincent. Nous distribuons en moyenne 10 kg de concentrés pour 100 kg de lait, alors que nous étions entre 16 et 18 kg à la mise en route du robot. »
Certaines vaches valorisent mieux l'aliment, tandis que d'autres ont besoin d'une plus grande quantité pour produire le même volume de lait. « Le logiciel offre également la possibilité d'optimiser la traite avec le DLM traite, mais jusque-là tout se passe bien. Nous avons un rythme de 2,8 traites par jour et par vache, et ce même en faisant pâturer nos animaux durant la période estivale d'avril à octobre, donc nous ne changeons rien », précise l'agriculteur.
Pâturage des vaches
« La production laitière a augmenté de 1 000 litres par vache depuis que le robot est en place. Nous sommes désormais à 10 200 litres de moyenne », commente Vincent. Le cahier des charges du Brie de Meaux demande de faire pâturer les vaches.
« La circulation se fait sans aucun problème », se félicite l'éleveur. Une porte antiretour force l'animal à rester dans la stabulation, et aller se faire traire. Le robot guide ensuite la vache vers la pâture après la traite.
« Avant on passait deux heures pour traire matin et soir. Aujourd'hui, une heure par jour suffit. Le robot nous a permis de dégager du temps libre. C'est un plaisir de travailler avec cette machine. Nos conditions de vie se sont nettement améliorées et nous pouvons désormais partir en week-end », conclut Nadine.
EARL Husson
• Surface : 150 ha. • Production laitière : 580 000 litres. • Troupeau : 65 prim'holsteins. • Moyenne par VL : 10 200 litres. • Robot de traite : Lely A3 Next.• Logiciels : T4C, DLM et détection de chaleurs.• Affourragement : pâturage et ration aux cornadis.
Inséminer soi-même ses vaches grâce au capteur d'activité
Chaque vache est équipée d'un collier autour du cou. A l'intérieur, un capteur détecte l'activité reproduite par un graphique sur l'écran de contrôle. Grâce à cette information, corrélée au suivi de troupeau, l'éleveur connaît exactement le moment propice à inséminer la vache.
Après avoir suivi une formation individuelle et reçu un agrément, Nadine et Vincent inséminent eux-mêmes leurs vaches laitières. Ils se fournissent en paillettes à la coopérative avec laquelle ils ont toujours travaillé. Les paillettes sont stockées sur à la ferme dans de l'azote liquide.
Pour les premières inséminations sur l'exploitation, le formateur est présent pour encadrer les apprentis. « On est beaucoup plus performants et notre taux de réussite en première IA a nettement augmenté », affirme Vincent Husson.
Après insémination, le logiciel informe les éleveurs de la période exacte pour assurer le contrôle de la gestation. Dans le cas de l'EARL Husson, les paramètres de réglages du logiciel T4C permettent de prendre en compte le pâturage des vaches, qui entraîne une hausse de l'activité due à l'augmentation des déplacements.
Ensileuses : des outils d'analyse embarqués
L'ensileuse JohnDeere analyse en temps réel le taux de matière sèche de la plante (maïs, herbe, céréales...) grâce à l'Harvest Lab installé sur la tuyère. Cette mesure sert à moduler en continu la longueur de coupe du fourrage, en jouant sur la vitesse des rouleaux d'alimentation.
Entrepreneur de travaux agricoles dans les Ardennes, Florent Guérin utilise cette option sur deux ensileuses John Deere. « Cet appareil nous a permis de nous démarquer de la concurrence », raconte-t-il.
Après trois années d'utilisation, les clients apprécient l'analyse en continu du taux de MS. Ils n'ont plus besoin d'échantillonner le tas d'ensilage. « A l'ETA, nous apprécions les technologies modernes, poursuit l'entrepreneur. L'Harvest Lab étant associé au capteur de rendement installé à l'entrée du rotor hacheur, nous proposons à nos clients la cartographie de rendement et un bilan fourrager. »
A la fin du chantier, le client reçoit le tonnage et le cubage total de son silo, ainsi que la moyenne du taux de MS. Certains clients ne demandent plus une surface à ensiler, mais un tonnage.? Depuis cette année, John Deere propose une évolution du capteur pour la récolte du maïs. Celui-ci est désormais capable d'analyser les protéines, l'amidon, le sucre et la cellulose de la plante.
L'agriculteur connaît la composition complète de son fourrage de base pour sa ration.L'Harvest Lab peut aussi être utilisé en poste fixe, à la ferme comme au champ. Relié à un ordinateur, il permet d'analyser la plante avant et après la récolte.
Krone et Claas proposent également leur système d'analyse. Ainsi, Krone équipe de série ses ensileuses Big X de l'Auto Scan. Ce capteur optique, installé sur le bec, analyse les différences de couleur de la plante et ajuste la longueur de coupe en conséquence.
Plus la plante est marron, plus la longueur de coupe sera petite et inversement, quand la plante est verte. Claas propose, pour sa part, un système plus élaboré, qui se rapproche de l'Harvest Lab.
Appelé Quantimeter, il mesure le rendement de matière à l'entrée du rotor. L'outil est associé à un capteur d'humidité positionné sur la tuyère. Le chauffeur reçoit les informations en cabine au niveau de l'écran du Cebis.
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