Traitements phyto  Bien intervenir grâce au web

De multiples outils d'aide à la décision se développent grâce aux nouvelles technologies. Beaucoup permettent d'accéder aux informations en temps réel afin de prendre des décisions au champ et de mieux positionner les traitements phytosanitaires.

L'un des plus connus est Mileos, qui simule heure par heure le niveau de risque mildiou sur pommes de terre. Mis en place en 2009 par Arvalis et le Service régional de l'alimentation du Nord-Pas-de-Calais, Mileos fonctionne grâce aux données météo locales et aux caractéristiques parcellaires (variétés, date de plantation et de levée, traitements, irrigations, environnement de la parcelle).

Anticiper le risque mildiou

Les producteurs peuvent ensuite gérer leurs parcelles en ligne sur www.mileos.fr, enregistrer leurs observations et leurs traitements, et visualiser des alertes et des conseils. Ils ont la possibilité de connaître à tout moment le « risque mildiou » grâce à une alerte SMS sur le téléphone portable.

Mais il n'y a pas toujours de modèles prédictifs suffisamment précis pour anticiper tous les bioagresseurs. D'où l'intérêt de Vigicultures pour faire remonter les informations et les partager au niveau de toute la profession.

Ce système, alimenté à distance par les chambres d'agriculture, les coopératives et certains agriculteurs, permet de gérer la surveillance biologique du territoire et, en retour, d'alerter les exploitants sur le développement de maladies ou de ravageurs, en fonction notamment de données météo.

Les données sont consultables sur internet (sites des Draaf).Les instituts techniques et les firmes phytosanitaires proposent également des services en ligne. Citons quelques exemples, non exhaustifs :

Le Cetiom (www.cetiom.fr) propose Oléodiag, qui aide à diagnostiquer maladies, ravageurs et accidents phytosanitaires du colza, grâce aux 400 fiches descriptives et 1.000 photos.

Arvalis (www.arvalisinstitutduvegetal.fr) a développé un outil qui permet de vérifier que les réglages du pulvérisateur correspondent à la plage optimale d'utilisation de la buse choisie. L'institut propose aussi de vérifier la compatibilité des mélanges phyto sur son site internet ou en application mobile (lire encadré ci-dessous).

Par ailleurs, sur www.resistances.arvalisinstitutduvegetal.fr, il est possible de déterminer le risque d'apparition de résistances aux herbicides du ray-grass, du vulpin et de la folle avoine. Ce service est également fourni par BayerCropScience sur www.diagherbi.fr.

Syngenta (www.syngenta-agro.fr) a développé AgroVisioFlore pour aider les agriculteurs à identifier en ligne 285 adventices. La firme propose aussi un service d'agrométéo, avec notamment une aide aux traitements phyto, avec des plages de pulvérisation conseillées.Vous trouverez aussi ce type d'outil sur www.lafranceagricole.fr, www.terre-net.fr ou www.pleinchamp.com.

Détecter le bruit des noctuelles

Développé dans le cadre du pôle de compétitivité System@tic, le projet MCube vise à analyser des sons et des images par des capteurs « intelligents ». Objectif : superviser en temps réel une zone de production de tomates en plein champ et comptabiliser le nombre de noctuelles, par exemple. Le bruit émis par ces dernières est, en effet, reconnu par les capteurs.

Des applications sur mobiles Beaucoup d'applications sur téléphone portable commencent à se développer dans le domaine phytosanitaire. Voici deux exemples de celles déjà disponibles :

Arvalis propose une application sur les mélanges phytosanitaires qui permet de vérifier leur conformité. L'utilisateur choisit la culture concernée et saisit les produits du mélange souhaité (quatre au maximum).

Le statut des mélanges est ensuite fourni, ainsi que les données réglementaires actualisées. Une version accessible par téléphone portable est disponible sur www.arvalis.mobi.

L'Inra met à la disposition des agriculteurs des applications Di@gnoplant, sous Android (de 1,59 à 3,99 €) pour diagnostiquer les maladies de la tomate, de la salade et du tabac (d'autres légumes et la fraise devraient suivre).

De nombreuses photos et fiches de références techniques sont proposées. Un module de géolocalisation des maladies devrait compléter ces applications, disponibles sur le portail Ephytia (http://ephytia.inra.fr).

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