Irrigation « Cet outil m'aide »
Bruno Pété pilote l'irrigation de ses haricots grâce aux relevés d'une sonde implantée dans la parcelle.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Optimiser ses apports en eau, telle était la motivation de Bruno Pété, agriculteur à Mareuil-sur-Lay, en Vendée, lorsqu'il a commencé le pilotage de son irrigation.
« Je me suis d'abord équipé de sondes tensiométriques, mais celles-ci se sont révélées inadaptées à ma production légumière », explique l'exploitant.
En effet, ce système effectue une première mesure à 30 cm de profondeur, alors que les haricots produits sur la ferme ont un développement racinaire sur 20 cm.
Deux types de sondes
« Après ce premier essai non concluant, j'ai fonctionné pendant trois ans sans système de pilotage, jusqu'à l'arrivée des sondes capacitives en 2008 », continue Bruno.
Ces sondes mesurent l'humidité du sol en millimètres pour 10 cm. Il en existe deux types : mobiles ou fixes. « J'ai d'abord testé le premier sur maïs et blé », témoigne-t-il.
Le système de mesure par sonde mobile comprend une sonde et un boîtier d'enregistrement. Les mesures sont effectuées tous les 10 cm à l'intérieur d'un tube implanté dans un lieu représentatif de la parcelle.
« Les relevés étaient effectués par une personne de ma coopérative, la Cavac, à raison d'un relevé par semaine. Celui-ci donnait lieu à un conseil hebdomadaire que je recevais par courrier électronique », ajoute l'agriculteur.
« Il y a deux ans, j'ai commencé à utiliser une sonde fixe pour mes haricots. Celle-ci est la propriété de notre OP légumes. Je l'utilise d'abord sur mes haricots de printemps, puis sur ceux d'automne qui sont implantés derrière les premiers », précise Bruno.
Les sondes fixes ont quatre capteurs qui réalisent en même temps une mesure à 10, 20, 30 et 50 cm. Les mesures ont ici lieu toutes les quinze minutes, un intervalle paramétrable.
Contrairement aux sondes mobiles, les données sont chez Bruno envoyées par GPRS via un boîtier alimenté par batterie rechargée au moyen d'un panneau solaire. L'envoi s'effectue toutes les trente minutes.
Des pratiques modifiées
« Une mise à jour quotidienne est effectuée sur un site internet accessible à tout moment », commente l'agriculteur, qui poursuit : « Avec ce système, je me suis rendu compte que le premier tour d'eau n'était pas forcément nécessaire et que je mettais parfois trop d'eau. » Avec ce dispositif, Bruno Pété a également pu mieux positionner ses ap- ports. « J'anticipe les excès d'eau, les stress et je peux déterminer la bonne dose, précise-t-il. Ce dispositif m'a permis de mieux connaître le niveau hydrique de mes sols et de le sécuriser. Aujourd'hui, à rendement égal, j'économise de l'eau », se réjouit -il.
Principe
Une sonde capacitive mesure l'humidité du sol à partir de sa résistivité électrique. Un champ de haute fréquence est créé autour du ou des capteurs et atteint le sol sur un diamètre de 20 à 25 cm. Il y provoque une réaction des molécules d'eau, qui est enregistrée.
Un service pour les coopérateurs
La coopérative de Bruno Pété, la Cavac, a mis en place un service spécifique pour le pilotage de l'irrigation. Il fait appel à des sondes mobiles ou fixes.
Avec les sondes mobiles, la coopérative propose une offre intégrale incluant la pose des tubes dans les parcelles, les mesures hebdomadaires puis, l'après-midi qui suit ces relevés, l'envoi par courriel d'un conseil personnalisé.
Avec les sondes fixes, la Cavac propose de fournir ou non le matériel. La coopérative prend ensuite en charge la pose, l'entretien et le traitement des données avec accès par internet.
Pour les coopérateurs qui ne sont pas équipés, la coopérative propose également une mise en commun et une synthèse des différents conseils.
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :